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UFR: Un nouveau clash au sommet du parti

Mar 30, 2014
UFR: Un nouveau clash au sommet du parti

La nouvelle circulait sous forme de rumeur depuis quelque temps. Celle-ci s’est confirmée cette semaine à travers l’acte d’exclusion d’Abdourahmane Téli Touré du parti.

Le 14 mars déjà, il était avancé que « Sidya Touré, leader de l’UFR, en veut à un de ses fidèles lieutenants, Abdourahmane Téli Touré, directeur de la logistique de la CENI».
Celui-ci représentait donc, au sein de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), le parti UFR (Union des Forces Républicaines) de Sidya Touré depuis la première version de l’Institution en charge d’organiser les élections. Avec les exigences de l’opposition républicaine qui ont abouti à l’actuelle CENI, «l’UFR a reconduit sur cette base, Abdourahmane Téli Touré qui a été par la suite confirmé à la tête du département de la Logistique».
Il est en effet reproché à ce militant de la "première heure" de l’UFR sous Sidya, son «manque de loyauté et d’engagement à servir les intérêts de l’UFR».

Du stade de soupçons depuis «avant l’élection présidentielle de 2010», ces doutes se seraient précisés «après la tenue de ladite élection», selon la décision prise au nom du Bureau Exécutif National du parti d’après laquelle «Abdourahmane Téli Touré, en étroite complicité avec le président de la CENI d’alors [Ben Sékou Sylla, décédé ; NDLR], s’est laissé corrompre par les réseaux activistes d’Alpha Condé, candidat du RPG».
Avec le temps, le parti accuse son représentant à la CENI de plutôt «servir les intérêts du RPG Arc-en-ciel». Ce qui, au regard du Bureau Exécutif, constitue une «haute trahison à l’encontre de l’UFR dans la mesure où il [Téli Touré ; NDLR] a travaillé en bonne intelligence avec le camp adverse».

Les soupçons ont été également renforcés par l’audience que le Président de la République a accordée à Téli, la semaine écoulée. Chose qui s’est ébruitée par le fait que Téli Touré a sollicité les prières de son Imam afin que «la rencontre avec le Président de la République se passe dans les bonnes conditions». Les témoins de la scène feront vite d’alerter le Président de l’UFR, Sidya Touré qui était ainsi renforcé dans ses appréhensions.

D’où, «la décision d’exclusion le concernant entre en vigueur à compter de ce jour 27 mars 2014».

Le mis en cause n’est pas resté les bras croisés, en souffre-douleur. Dès le lendemain de la décision, Abdourahmane Téli Touré a regretté de se voir ainsi récompensé car, déclare-t-il, «J'ai tout abandonné pour Sidya Touré». Il accepte son nouveau sort en proclamant aussi de son côté, que «C'est définitivement fini pour l'UFR». Un nouveau clash au sommet de l’UFR est ainsi consommé.

Et la matérialité de la rupture avancée de part et d’autre, a été l’ultimatum de 48 heures donné au parti par M. Touré pour libérer son bâtiment qui servait de siège de l'UFR dans la commune de Kaloum.

A l’expiration de l’échéance et voyant que son bâtiment n’a toujours pas été libéré par le parti, Abdourahmane Téli Touré est allé cadenasser ses portes. Un bâtiment situé sur la 3ème avenue dans le quartier Manquepas, derrière le logement du député Baïdy Aribot de l’UFR.

Selon un des proches d’Abdourahmane Téli Touré rencontré par AfricaLog, c’est un mauvais procès qui a été intenté contre «l’homme qui s’est tant sacrifié pour le parti et son leader». Il signifiera que «Cet entrepreneur [Abdourahmane Téli Touré; NDLR] a perdu tous ses chantiers, ses projets pour se mettre au service de l’UFR» avant de rappeler que Téli a été «le premier à prendre la parole au nom de l’UFR à Kaloum. Il a même fait la prison pour la cause de Sidya Touré».

Il a conclu par cette interrogation: «Comment un Commissaire de la CENI qui a prêté serment devant la Cour Suprême, peut-il intervenir en faveur de tel ou tel parti?».

AfricaLog.com