La ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq a présenté «personnellement» ses excuses vendredi au chef cuisinier de l'Elysée, après avoir qualifié de «dégueulasse» le dîner d'État offert mercredi soir en l'honneur du président chinois Xi Jinping, a-t-on appris auprès de la présidence française.
«La ministre a appelé le chef cuisinier de l'Elysée, Guillaume Gomez, ce (vendredi) matin pour s'excuser personnellement», a-t-on déclaré de même source, ajoutant que Sylvie Hubac, «la directrice de cabinet du président de la République s'était rendue dans la matinée dans les cuisines de l'Elysée pour rappeler toute la confiance du président envers le chef et ses équipes».
Dans une vidéo diffusée par BFMTV sur son site internet, on entend distinctement Nicole Bricq déclarer dans un éclat de rire sur le perron de Matignon, le siège du gouvernement, s'adressant à l'épouse du Premier ministre: «À l'Elysée, c'était pas du tout... Non, c'était dégueulasse. Il faut le dire, il faut le dire».
Le chef cuisinier de l'Elysée a réagi en quelques mots sur sa page officielle Facebook: «Merci à toutes et tous pour vos soutiens et vos messages qui me touchent. Avec la brigade, nous allons continuer à faire notre travail, avec la même passion et le même dévouement».
Au menu du dîner: foie gras truffé, volaille landaise rôtie et viennoise de champignons, moelleux de pommes de terre forestières, nuance de chocolat et caramel et glace, le tout arrosé de vins fins.
La visite d'État du président chinois en France s'est soldée, selon François Hollande, par la signature de plusieurs dizaines de contrats et d'accords pour un total de plus de 20 milliards de dollars. Plusieurs portaient sur l'agroalimentaire, l'un des points forts de l'économie française.
Sur le site internet de l'Elysée, Guillaume Gomez explique dans une vidéo avoir «cette tâche de représenter la culture française et (les) valeurs républicaines à travers (...) la gastronomie», essayant «de faire ça au mieux».
«On est représentatifs de la cuisine française», souligne-t-il encore. – AfricaLog avec agence