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Un mort après la fusillade au musée de l'Holocauste à Washington

Jun 11, 2009

Un homme de 88 ans et armé d'un petit calibre a ouvert le feu mercredi à l'intérieur du musée du Mémorial de l'Holocauste à Washington, où se trouvaient de nombreux visiteurs, tuant un garde chargé de la sécurité, avant que deux autres gardes tirent à leur tour sur l'agresseur. Barack Obama s'est dit choqué.

Pour le président américain, "cet acte scandaleux nous rappelle que nous devons rester vigilants face à l'antisémitisme et aux préjugés sous toutes leurs formes. Aucune institution américaine n'a plus d'importance en ce sens que le musée de l'Holocauste et aucun acte de violence ne diminuera notre détermination à honorer les disparus, en construisant un monde plus pacifique et tolérant".

Au sein du gouvernement israélien, le ministre israélien de l'Information et de la Diaspora, Yuli Edelstein, a affirmé que la fusillade était "une preuve de plus que l'antisémitisme et la négation de l'Holocauste n'ont pas disparu du monde".

Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), une importante organisation musulmane américaine, a dit "condamner l'attaque apparemment partiale et se tient aux côtés de la communauté juive et des Américains de toutes confessions pour répudier ce genre de haine et d'intolérance qui peuvent mener à de tels actes inquiétants".

Le garde décédé est un homme noir de 39 ans, Stephen T. Johns, qui travaillait là depuis six ans. L'assaillant, qui pourrait être un militant de la suprématie blanche, a été hospitalisé dans un état critique, selon le maire de Washington, Adrian Fenty.

L'homme semble avoir agi seul, selon Kathy Lanier, chef de la police. Les forces de l'ordre ont trouvé sur lui une liste avec les noms de plusieurs parlementaires, a expliqué un officier de police, sous couvert d'anonymat. Le meurtrier servait dans la marine américaine, il y a plusieurs décennies, jusqu'en 1956.

Le musée est normalement hautement sécurisé, avec des gardes placés à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment. Tous les visiteurs doivent passer à travers des portiques de sécurité à l'entrée, pour détecter la présence éventuelle de métaux et les sacs sont contrôlés.

Mais lors d'une conférence de presse, Kathy Lanier a affirmé qu'à la seconde où l'homme était entré dans le musée, "il a commencé à tirer". L'agresseur serait James Von Brunn, un militant de la suprématie blanche, dont la voiture a été retrouvée près du musée, selon une source judiciaire. Il possède son propre site Internet, raciste et antisémite.

En 1983, il a été reconnu coupable de tentative d'enlèvement des membres du conseil d'administration de la Réserve fédérale et a purgé une peine de plus de six ans de prison. Il avait été arrêté deux ans plus tôt, avec un revolver et un couteau, près de la pièce où ces membres étaient réunis. A l'époque, Von Brunn voulait les prendre en otages, en raison des taux d'intérêt élevés et des difficultés économiques des Etats-Unis, selon la police.

Des écrits, attribués à Von Brunn sur Internet, disent que l'Holocauste était un canular et dénoncent une conspiration juive visant à "détruire le patrimoine génétique blanc". "A Auschwitz, le mythe de l"Holocauste' est devenu Réalité et l'Allemagne, merveille culturelle de l'Occident, est devenue un paria parmi les nations du monde", peut-on lire dans ces écrits.

Le musée de l'Holocauste, situé non loin de la Maison Blanche, a ouvert en 1993 et est, depuis, très prisé des touristes: près de 30 millions de visiteurs depuis son ouverture, 1,7 million chaque année. Les routes autour du bâtiment ont été fermées à la circulation après la fusillade. AP