L'Assemblée nationale du Gabon était en flammes mercredi soir à Libreville après avoir été incendiée par des manifestants descendus dans la rue à l'annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, selon plusieurs témoins.
Tout le bâtiment est en train de prendre feu, a indiqué Yannick, un Librevillois présent sur les lieux. Un panache rouge et noir se dégageait dans la nuit au-dessus du palais Léon Mba, selon des journalistes qui se trouvaient à distance.
Ils sont entrés, ils ont brûlé, selon le même témoin affirmant que les forces de sécurité auraient reculé.
L'Assemblée nationale se trouve sur le prestigieux boulevard Triomphal, qui dessert de grandes institutions (siège de la télévision d'Etat Gabon Télévision, Sénat, Hôtel de Ville, Centre culturel français, ministère du Pétrole, ambassades de Chine, de Russie et du Liban...).
Les forces de sécurité s'étaient déployées à titre préventif dès mardi après-midi aux points stratégiques de la capitale à la veille de la proclamation des résultats officiels provisoires par la commission électorale.
Dès l'annonce de la victoire controversée de M. Bongo face à l'opposant Jean Ping, des troubles ont éclaté sur les grandes artères entre les forces de l'ordre et des opposants criant Ali doit partir.
Le décompte du dépouillement des bulletins de vote effectué par la Commission électorale, donne Ali Bongo vainqueur avec 49,85% des voix et Jean Ping, en obtient 48,16%.
L'opposition gabonaise rejette les résultats de la Commission électorale et réclame un nouveau décompte dans une province, a dit mercredi une porte-parole de Jean Ping. – AfricaLog avec agence