L’opposition guinéenne sursoit sa marche, les raisons
L’annonce est faite à travers un document en date du 05 avril signé de l’ADP, du Collectif, du CDR et du FDP qui avaient projeté «une marche pacifique pour le lundi 08 avril 2013 suivie d’une journée ville-morte le lendemain». Une démarche qui s’expliquait, selon l’opposition, par le «refus du gouvernement de respecter les accords intervenus autour des préalables au dialogue politique national».
Ainsi, la présente décision de surseoir à la marche suivie de la journée ville-morte s’expliquerait par un conclave des deux parties. Rencontre au cours de laquelle on a noté une forte implication du mouvement social guinéen et au bout de quatre jours de discussion, l’opposition dit avoir observé que «le Gouvernement s’est enfin engagé à satisfaire l’essentiel des préalables » qui seraient « nécessaires à l’ouverture d’un dialogue direct et structuré avec l’opposition».
Pour l’opposition, ces préalables sont:
« - La mise en place d’un cadre de dialogue restreint composé du Pouvoir, de l’opposition et d’un collège de trois facilitateurs désignés par le Gouvernement, l’opposition et la communauté internationale ;
- L’appel à un facilitateur international sur la base d’une requête déjà adressée, ce Vendredi 05 avril, par le Gouvernement au Secrétaire Général des Nations Unies ;
- Le gel effectif des activités de la CENI formalisé par un acte réglementaire dont le respect fera l’objet d’un suivi strict;
- L’accélération des procédures judiciaires devant aboutir à la libération, dans de brefs délais, des personnes détenues pour leur participation à la marche pacifique du 27 février dernier».
Qualifiant les discussions avec la partie gouvernementale d’«avancées» en vue de la sortie de la crise politique en cours, «l’opposition décide de surseoir à sa marche pacifique et à la journée ville-morte des 08 et 09 avril prochains».
L’ADP, le Collectif, le CDR et le FDP demandent «au Peuple de Guinée de vaquer tranquillement à ses affaires ces jours, tout en restant mobilisé pour répondre favorablement à tout appel éventuel ultérieur».
L’opposition déclare «confirmer à l’opinion nationale et internationale sa volonté de participer activement à tout dialogue serein, sincère et constructif dont l’objectif serait de trouver, de façon consensuelle, des solutions à la crise politique, économique et sociale que traverse notre pays».
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