Madagascar: Ravalomana plaide en faveur d’un Etat de droit
L'ancien président malgache Marc Ravalomanana compte sur la Communauté de développement de l'Afrique australe (SACD) pour presser son adversaire et nouveau dirigeant Andry Rajoelina d'ouvrir des négociations et de permettre son retour prochain dans l'île de l'océan Indien.
"Les pays africains doivent respecter la démocratie et rétablir l'Etat de droit", a-t-il déclaré jeudi dans un entretien accordé à l'Associated Press à Johannesburg, en Afrique du Sud, où il s'est exilé après sa chute au mois de mars. "Ce n'est pas bon pour notre continent d'avoir tant de coups d'Etat". Andry Rajoelina, maire d'Antananarivo, la capitale malgache, a pris la tête l'an dernier d'une campagne visant le président malgache, campagne qui avec l'aide de militaires s'est soldée par le départ de Marc Ravalomanana. La lutte pour le pouvoir n'a cependant pas pris fin dans l'île après des mois de violences et d'instabilité. Des pays africains et occidentaux ont qualifié l'arrivée d'Andry Rajoelina à la tête du pays de coup d'Etat. L'Union africaine et la Communauté de développement de l'Afrique australe ont suspendu Madagascar de leurs instances. Dans l'entretien accordé jeudi à l'AP, Marc Ravalomanana plaide en faveur de l'ouverture de négociations pour que des élections anticipées ou un référendum soient organisés afin de déterminer si la population malgache souhaitait qu'il aille jusqu'au bout de son mandat présidentiel qui devait expirer en 2012. "Je veux rentrer à Madagascar", a-t-il dit. "Je me prépare à revenir dès que possible dans mon pays", a-t-il ajouté, imputant le coup de force à un petit groupe d'officiers. Observant qu'il n'avait pas beaucoup consacré de fonds à l'armée, Marc Ravalomanana a précisé qu'il avait choisi de se concentrer sur l'éducation et le développement économique. "Je suis un être humain. Je ne suis pas parfait", a-t-il souligné, assurant qu'il souhaiterait à l'avenir faire du renforcement de la discipline militaire et de l'octroi d'un équipement adéquat aux militaires l'une de ses priorités. AP
