L'opposition ivoirienne a réclamé mardi la tenue le 11 octobre de l'élection présidentielle, reportée depuis 2005, dénonçant "les tentatives de sabotage du processus de sortie de crise orchestrées par le clan" du président Laurent Gbagbo.
Dans un communiqué, la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) appelle "le chef de l'Etat et le gouvernement à donner une suite diligente à la proposition faite par la CEI (Commission électorale indépendante) fixant le premier tour de l'élection présidentielle au 11 octobre 2009". Le RHDP "demande au Premier ministre (Guillaume Soro), au gouvernement et à la CEI de tout mettre en oeuvre (...) pour que l'élection présidentielle puisse se dérouler" à cette date. Le président Gbagbo avait indiqué fin avril que le scrutin aurait lieu en octobre ou novembre, mais s'était refusé à annoncer une date précise en raison de la poursuite du recensement. Il "ne peut pas se substituer à la CEI pour proposer une date des élections", estime l'opposition. M. Gbagbo a manifesté "sa volonté de ne pas aller aux élections", accusent les partis membres du RHDP, alertant la communauté internationale sur "les tentatives de sabotage du processus de sortie de crise orchestrées par le clan présidentiel". Le RHDP compte notamment le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique) de l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et le Rassemblement des républicains (RDR) de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. La Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis le coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) en septembre 2002. Le camp présidentiel et les FN ont signé en mars 2007 à Ouagadougou un accord de paix, complété fin 2008, qui prévoit la réunification du pays et l'organisation d'élections libres et transparentes. - AFP