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Une souscription des "Burkinabè de Côte d'Ivoire" pour les élections

May 04, 2009

Les Burkinabè de Côte d'Ivoire, la plus forte communauté étrangère du pays, ont lancé une souscription financière destinée à aider leur pays d'accueil à "retrouver la paix" grâce aux prochaines élections, a annoncé lundi leur représentant Emile Kima.

Dans le cadre de cette opération baptisée "nous voulons la paix, aidons la Côte d'Ivoire", chaque Burkinabè vivant dans le pays est appelé à déposer dans une banque de la place la somme de 1.000 francs CFA (1,52 euros), a indiqué M. Kima, espérant recueillir "au moins 3 milliards de FCFA (4,5 millions d'euros)".

Ces fonds seront destinés aux organisations chargées de la "sortie de crise" telles que la Commission électorale indépendante (CEI), qui supervise le recensement électoral, plusieurs fois retardé en raison de problèmes notamment financiers.

Evalués à près de six millions de personnes, les Burkinabè représentent la plus forte communauté étrangère du pays. Abidjan, qui compterait près de deux millions de ressortissants du Burkina Faso voisin, est la "deuxième ville burkinabè" après Ouagadougou, selon M. Kima.

Jeudi, le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a déclaré que l'élection présidentielle, reportée depuis 2005, aurait lieu "soit en octobre, soit en novembre".

La Côte d'Ivoire est plongée dans une grave crise depuis le coup d'Etat manqué des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) en septembre 2002.

Les Ouest-Africains, et en particulier les Burkinabè, ont souvent été stigmatisés par des membres des forces de l'ordre ivoiriennes les soupçonnant de soutenir les FN contrôlant le nord du pays.

Le président burkinabè, Blaise Compaoré, avait lui-même été dénoncé par les partisans de M. Gbagbo comme étant le "parrain" des ex-rebelles, avant de revenir en grâce au point de devenir le médiateur de la crise ivoirienne.

Sous son égide a été signé en mars 2007 un accord de paix, complété fin 2008, qui prévoit la réunification du pays et l'organisation d'élections libres et transparentes. - AFP