La décision de la compagnie aérienne Air Sénégal International, aujourd’hui, d’arrêter ses opérations, a bloqué quelques 500 passagers à Dakar, Paris, Banjul et Nouakchott entre autres. Mise sur pied vers la fin de l’année 2000, la compagnie était contrôlée à 51% par Royal Air Maroc (RAM) et à 49% par l’Etat sénégalais.
Mais depuis 2007, les deux partenaires avaient des relations houleuses, Royal Air Maroc accusant la partie sénégalaise de prendre des décisions nuisibles à la gestion de l’entreprise. Quelques semaines plus tôt, une cour sénégalaise avait enjoint la compagnie marocaine de continuer à opérer les vols d’Air Sénégal International en attendant un audit. L’affaire était, de toute façon, mal engagée à l'origine, estime Mbahane Fall, ancien cadre de la défunte Air Afrique. Au lendemain de la liquidation d’Air Afrique, le Sénégal avait « en compétence professionnelle, dans tous les corps de métier, suffisamment de monde pour assurer l’exploitation d’une compagnie » aérienne, a expliqué M. Fall. L’Etat a choisi comme « partenaire stratégique » Royal Air Maroc, mais la nouvelle compagnie mise sur pied « n’était que la vache à lait » de RAM, souligne l’ancien cadre d’Air Afrique. - VOA