La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a appelé hier au soutien financier international du processus électoral en Guinée, après le coup d’Etat de décembre 2008.
"Il est essentiel que la communauté internationale soit à la hauteur de ce défi et accompagne le peuple guinéen dans cette entreprise importante", a déclaré le président de la Commission de la Cedeao Mohamed Ibn Chambas à des diplomates réunis dans la capitale fédérale nigériane, Abuja. Selon Chambas, seule la moitié des quelque 36 millions de dollars estimés nécessaires pour la tenue des élections a été levée. Cette question, a-t-il ajouté, ne devait pas "devenir une excuse pour que les élections ne puissent pas se dérouler". Une junte a pris le pouvoir en Guinée le 23 décembre, peu après l’annonce du décès du général-président Lansana Conté, qui régnait sans partage sur le pays depuis 24 ans. Des élections législatives sont prévues le 11 octobre 2009 et un scrutin présidentiel le 13 décembre, depuis que les autorités militaires ont accepté le calendrier électoral proposé par les "forces vives de la nation" (partis, syndicats, organisations). Le fait que le Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd, junte) ait accepté le calendrier électoral "démontre (sa) volonté de tenir parole et d’honorer sa promesse d’organiser des élections cette année afin de permettre une courte transition qui devrait (...) s’achever au plus tard en décembre 2009", a encore estimé M. Chambas. - AFP