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Hissène Habré: la Belgique poursuit le Sénégal devant la Cour internationale de justice

Feb 20, 2009

La Belgique a saisi la Cour internationale de justice (CIJ) afin d'obliger le Sénégal à poursuivre l'ancien président du Tchad Hissène Habré pour crimes contre l'humanité et actes de torture.

Dans des documents remis à la Cour jeudi soir, la Belgique affirme que le Sénégal, en refusant de poursuivre Hissène Habré, qui vit à Dakar, ne respecte pas l'obligation qu'ont les pays de sanctionner les crimes de violation du droit humanitaire international.

Une commission d'enquête officielle tchadienne tient Hissène Habré pour responsable de tortures systématiques et de la mort d'environ 40.000 opposants pendant ses huit ans au pouvoir (1982-90). L'ancien dictateur a été condamné à mort par contumace dans son pays en août 2008 pour crimes contre l'Etat.

Depuis des années, la Belgique demande qu'Hissène Habré soit jugé au Sénégal ou envoyé à Bruxelles pour répondre d'une plainte déposée par des ressortissants belges d'origine tchadienne.

Aucune date n'a été annoncée pour l'audience au tribunal de La Haye, qui est la plus haute cour des Nations unies et qui ne traite que les dossiers opposant des Etats membres, pas des individus.

La Belgique a également demandé à la CIJ d'ordonner au Sénégal d'assigner Hissène Habré à résidence le temps que le jugement soit rendu, ce qui pourrait prendre des années. S'il est relâché, estime la Belgique, "M. Habré pourrait facilement quitter le Sénégal et éviter les poursuites judiciaires."

En 2008, le ministre de la Justice sénégalais avait émis des doutes quant à la tenue d'un procès Habré au Sénégal. L'ex-dictateur ci ayant déjà été condamné à mort dans son propre pays, il ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits, avait affirmé Madicke Niang. AP La RADDHO interpelle le CNDD sur le sort des détenus politiques en Guinée La Rencontre africaine de défense des droits de l'homme (RADDHO) exprime sa "vive préoccupation par rapport aux sort des détenus politiques du camp Alpha Yaya et exige leur jugement par une juridiction indépendante ou leur libération immédiate et sans condition", a appris ce jeudi la PANA d'un communiqué de l'organisation.

"La RADDHO s'interroge gravement sur le sort de Idrissa Thiam, ex-directeur du protocole d'Etat, du colonel Fodé Boubacar Sylla dit Vivace, du colonel Soryba Sylla, des commandants Alseny Pathio Bangoura et Issiaga Camara, mais aussi des capitaines Mamadou Sylla, Ibrahima Sory Bangoura et Karamoko Boké", précise la même source.

Le sort d'autres officiers guinéens préoccupe également l'organisation de défense des droits de l'homme qui cite, entre autres noms, "les lieutenants Lansiné Keita, Alpha Oumar Diallo, Hassimiou Barry, du sergent Moussa Sylla ainsi que de Lansana Keita".

La RADDHO qui parle "d'informations faisant état de menaces d'exécution les concernant" invite au capitaine Moussa Dadis Camara et au Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), "à donner à leurs engagements un caractère plus achevé en levant immédiatement toutes les mesures attentatoires aux libertés fondamentales".

Le président du CNDD "doit absolument éviter d'influencer ou d'orienter politiquement le processus de transition par des appréciations et des condamnations qu'il fait publiquement ou explicitement des leaders et chefs de partis" politiques en Guinée,estime la RADDHO qui soutient qu'"en tant qu'arbitre du jeu, il doit se garder de siffler des penaltys et de les tirer".

Par ailleurs l'organisation de défense des droits de l'homme, dit "prendre acte" de la présentation par Moussa Dadis Camara d'une feuille de route et d'un agenda pour la transition. - Panapress