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Gabon : les salaires des dirigeants des entreprises publiques plafonnés

Oct 30, 2009

Les salaires des dirigeants des entreprises publiques gabonaises sont désormais plafonnés, a annoncé jeudi le gouvernement formé en octobre par le président Ali Bongo Ondimba qui veut réduire le train de vie de l'Etat et prône "la bonne gouvernance".

Un directeur général d'entreprise gagnera désormais cinq millions de francs CFA maximum (7.500 euros), un président de conseil d'administration trois millions de francs CFA (4.500 euros), un directeur d'entreprise deux millions de francs (3.000 euros), indique le communiqué du Conseil des ministres publié par le quotidien L'Union.

Cette mesure vise "une relance optimale de l'activité économique" et "une plus grande et harmonieuse justice sociale", selon le texte, qui précise que les économies réalisées "seront destinées au développement ou à la restructuration des entreprises (...) aux fins de les rendre mieux compétitives".

Le gouvernement a par ailleurs annoncé que des "audits sur les effectifs de la fonction publique, sur la masse salariale" ainsi que sur les dettes extérieure et intérieure du pays seraient lancés début novembre.

Il a également décidé dans le cadre d'un plan pour "l'émergence du Gabon durant la période 2010-2016" de consacrer "au moins 40% du budget général de l'Etat et chaque département ministériel aux projets d'investissements", ajoute le communiqué.

La semaine dernière, le gouvernement de Paul Biyoghé Mba, formé le 17 octobre, avait mis déjà en place des mesures d'austérité, en supprimant de nombreux postes, notamment au palais présidentiel et dans l'administration, lors d'une décision désormais surnommée "le tsunami" par les Gabonais.

Pour de nombreux observateurs, le régime d'Omar Bongo, resté 41 ans au pouvoir, a été marqué par le clientélisme et gangréné par la corruption. Lors de son discours d'investiture à la présidence, son fils Ali Bongo, élu lors d'un scrutin contesté, avait notamment promis un meilleur partage des richesses et un Gabon "exempt de corruption". - AFP