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Sommet inter-malgache: les blocages persistent

Nov 13, 2009

Les discussions entamées mardi entre chefs politiques malgaches sont "encore plus difficiles que prévues", selon la médiation africaine qui cherche à aboutir à un partage du pouvoir avant les élections fin 2010.

"On savait que ce serait difficile, ça l'est encore plus que prévu", a déclaré jeudi à l'AFP un proche de la médiation sous couvert d'anonymat.

L'actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, le président évincé en mars dernier, Marc Ravalomanana, et deux anciens chefs d'Etat, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, participent à ces discussions au siège de l'Union africaine (UA), afin de mettre en oeuvre les accords de Maputo, signés le 9 août.

Ces accords ont notamment dessiné l'architecture d'une transition politique censée mener le pays à une élection présidentielle au plus tard fin 2010.

Jeudi, les dirigeants ont discuté à huis clos avec la médiation pendant plus de quatre heures, avant une session plénière avec l'ensemble des délégations.

"On est toujours en train de consulter, de chercher un accord. Il faut attendre un peu pour être sûr du résultat et en fin de journée on y verra plus clair", a expliqué un porte-parole de l'UA, El Ghassim Wane.

"Ce qui est réconfortant, c'est que tout le monde travaille dans le cadre des accords de Maputo", a pour sa part déclaré à l'AFP le représentant de l'UA dans la médiation, Ablassé Ouédraogo.

"Il y a une volonté politique de toutes les parties de conclure les négociations sur la répartition des postes à Addis Abeba, ce qui permettrait à la transition de démarrer effectivement", a-t-il ajouté.

"En tant que médiateurs, nous restons confiants, mais tout est entre les mains des Malgaches et la solution à la crise ne peut venir que d'eux", a-t-il souligné.

Selon des sources concordantes, deux propositions ont été principalement discutées: l'une consiste à partager la présidence entre Andry Rajoelina et la mouvance Ravalomanana, option défendue par cette dernière, selon son chef de délégation Fetison Andrianirina.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, la mouvance Rajoelina indique qu'elle "n'y a donné aucune suite étant donné l'entorse que représente une telle demande à l'esprit de la Charte de Maputo".

L'autre option créerait, à côté de celui prévu pour Emmanuel Rakotovahiny, de la mouvance Zafy, un second poste de vice-président qui reviendrait à un proche de M. Ravalomanana.

"Nous avons quand même avancé, tout le monde est conscient qu'il faut trouver une solution à cette crise", a déclaré à l'AFP M. Andrianirina.

A la sortie de la réunion, la majorité des participants ne semblaient pas partager cet optimisme.

Des sources proches de la médiation ont ainsi indiqué que le sommet, qui devait se terminer jeudi, serait certainement prolongé d'au moins une journée.

Un haut responsable de l'UA a précisé que les dirigeants des mouvances "ne se sont toujours pas entendus sur la répartition des principaux postes de président, vice-président et Premier ministre de la transition, et il reste encore le gouvernement et la répartition des portefeuilles". - AFP