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L'UE donne un mois au Niger pour ouvrir des "consultations" sous peine de sanctions

Nov 13, 2009

L'Union européenne (UE) a donné un mois aux autorités nigériennes pour ouvrir des "consultations" avec elle, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à la suspension totale de la coopération, a-t-on appris vendredi.

Dans une lettre conjointe adressée mardi au président Mamadou Tandja, dont l'AFP a pris connaissance, Jose Manuel Barroso pour la commission européenne et Carl Bildt au nom de la présidence suédoise de l'UE ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la situation politique au Niger et demandé "un retour à l'ordre constitutionnel dans les meilleurs délais".

Qualifiant de "violation de la constitution" le référendum du 4 août dernier, grâce auquel M. Tandja a obtenu une rallonge de trois ans au pouvoir après 10 ans à la tête du pays, l'UE a décidé de recourir à l'article 96 des accords de Cotonou, qui traite du non respect des critères démocratiques et de défense des droits de l'Homme.

Cet article 96 de l'accord signé en 2000 entre l'UE et les pays Afrique/Caraïbes/Pacifique prévoit en dernier ressort, en cas d'échec des quatre mois de discussions prévues, la possibilité d'une suspension de la coopération communautaire.

L'UE avait déjà suspendu une aide budgétaire de 180 millions au Niger pour protester contre le référendum du 4 août.

Sans préjuger du résultat des prochaines discussions, Bruxelles a décidé et annoncé des "mesures conservatoires" concernant ses actions de coopération au Niger.

Le 10ème FED (Fonds européen de développement) pour le Niger se monte à environ 450 millions d'euros.

Le 20 octobre, Niamey avait organisé des législatives controversées et boycottées par l'opposition, qui avait entraîné sa suspension de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour violation des textes communautaires sur la démocratie. - AFP Sommet inter-malgache: le chef de la médiation évoque des "avancées" L'ancien président mozambicain et chef de la médiation internationale dans la crise malgache Joaquim Chissano a jugé positives les premières discussions entamées dans la nuit de mardi à mercredi entre chefs politiques malgaches, évoquant à l'AFP des "avancées".

"Ca a bien démarré, ils se parlent ouvertement, il y a des avancées même s'il y a des points de vue différents", a déclaré M. Chissano à l'issue d'une réunion à Addis Abeba entre les seuls chefs de file et l'équipe de médiation.

"Il n'y a qu'un ordre du jour : trouver une solution", a-t-il ajouté. L'actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, le président évincé en mars dernier, Marc Ravalomanana, et deux anciens chefs d'Etat, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, participent à ces discussions au siège de l'Union africaine (UA).

Les négociations se poursuivaient mercredi, après s'être prolongées tard dans la nuit mardi: les chefs des mouvances étaient reçus séparément par les responsables de la médiation avant la reprise du débat en séance plénière dans l'après-midi.

Mardi, les premières discussions avaient débuté tard dans la soirée, Marc Ravalomanana insistant sur la nécessité d'attendre l'arrivée de M. Chissano.

Lors de l'ouverture des travaux, Jean Ping, président de la Commission de l'UA, avait appelé les dirigeants malgaches à prendre leurs "responsabilités" pour mettre en oeuvre les accords de Maputo qui butent sur la répartition des postes au sein de la transition. - AFP