Les acteurs de la crise ivoirienne, dont l'opposition, ont "accepté" de "s'engager dans la reconstruction du gouvernement" et se sont accordés pour "recomposer" cette semaine une commission électorale, a annoncé lundi le médiateur burkinabè Blaise Compaoré.
La dissolution du cabinet et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février par le président ivoirien Laurent Gbagbo, après un blocage de la CEI accusée de "fraude", avait plongé le pays dans une crise accompagnée de violences sur le territoire.
"Les résultats sont satisfaisants", a déclaré le chef de l'Etat du Burkina Faso à l'issue d'entretiens avec les protagonistes de la crise à Abidjan.
Il a ainsi évoqué "l'acceptation des parties prenantes signataires de l'accord de Marcoussis pour s'engager dans la reconstruction du gouvernement de Côte d'Ivoire"
Le dernier accord de paix, signé en 2007 à Ouagadougou, endosse celui de Marcoussis (France, 2003), qui a servi de base à un gouvernement d'"union nationale" incluant l'opposition.
Le Premier ministre Guillaume Soro a annoncé la formation du gouvernement pour mardi.
"Les parties se sont accordées aussi pour recomposer la Commission électorale indépendante cette semaine", a poursuivi M. Compaoré.
Cela va "permettre de travailler très rapidement sur la qualité de la liste électorale selon le mode opératoire prescrit, mais surtout d'accomplir les autres taches qui vont nous permettre de fixer très rapidement une échéance pour l'élection présidentielle cette année", a-t-il ajouté.
Sans cesse reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin présidentiel est destiné à clore la grave crise née du coup d'Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux. - AFP