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Centrafrique: opposition et ex-rébellions contre la présidentielle en avril

Feb 28, 2010

L'opposition et les ex-rébellions de Centrafrique réunies au sein d'un collectif "rejettent en bloc" le décret présidentiel fixant les élections présidentielle et législatives au 25 avril, a annoncé dimanche un responsable de cette coalition à Bangui.

"Les entités de l'Union des forces vives de la Nation (UFVN, coalition de l'opposition), les +Autres partis+ (formations centristes) et les politico-militaires (ex-rébellions) réunies au sein du Collectif des forces du changement rejettent en bloc le contenu" du décret présidentiel, a déclaré Gabriel Koyambounou, un responsable de l'UFVN.

"Nous avons mis en place à cet effet un comité de rédaction d'une déclaration qui sera rendue publique mercredi prochain", a ajouté M. Koyambounou, vice-président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC).

Il n'a pas souhaité faire d'autre commentaire.

Le décret du président François Bozizé diffusé jeudi convoque les Centrafricains aux urnes le 25 avril pour le premier tour de la présidentielle et des législatives. Aucune date n'a été fournie pour un éventuel second tour. La campagne électorale est prévue du 12 au 23 avril.

Vendredi, l'Union pour la renaissance et la démocratie (URD), qui ne se réclame ni de l'opposition ni de la majorité et n'a pas de député à l'Assemblée, avait proposé d'organiser la présidentielle en janvier 2011 arguant qu'elle avait besoin de temps et d'une "transition qui pourrait durer jusqu'à décembre".

"L'organisation des élections dans le contexte actuel, où toutes les conditions ne sont pas réunies au plan sécuritaire, peut replonger le pays dans une crise sans précédent", avait estimé le président de l'URD, Auguste Boukanga.

La Centrafrique tente de mener à son terme un processus de paix après avoir été confrontée pendant des années à des rébellions, coups d'Etat et exactions de rebelles, militaires et "coupeurs de routes".

Vendredi également, le coordonnateur de l'UFVN, Me Henriè Pouzère, avait dénoncé une procédure "viciée" ayant conduit à la signature du décret présidentiel, en renvoyant à une date ultérieur la position de sa coalition sur la présidentielle.

La veille, le chef de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD, ex-rébellion), Jean-Jacques Demafouth, avait réclamé des "libres, démocratiques et transparentes", alors que Fidèle Gouandjika, ministre et membre du parti Kwa na Kwa (KNK) du président Bozizé, déclarait que la majorité présidentielle était "prête" pour l'échéance du 25 avril. - AFP