Le futur candidat à la présidentielle guinéenne, Fodé Mohamed Soumah, a appelé mercredi à Dakar à un toilettage des textes avant d’aller au scrutin prévu le 27 juin prochain.
‘’Il y a un énorme travail qui nous attend. Il faut d’abord procéder à un toilettage de la Constitution et baliser le terrain avant de se river sur une date butoir’’, a-t-il dit au cours d’une conférence de presse.
‘’C’est tout un chantier car il faut reprendre l’enrôlement des électeurs. Personne en ce moment ne pense aux préalables pour des élections libres et transparentes. Tout le monde sait que ces élections ne pourront pas se tenir à cette date’’, a encore dit M. Soumah.
Mohamed Fodé Soumah dirige le parti politique Génération citoyenne (GECI) qu’il a lui-même créé. Il est analyste financier de profession et réside en France où il a fait ses études.
Il a souligné qu’il y a un processus qui mène aux élections et demandé qu’il soit ‘’respecté et approuvé par tous’’.
Le leader du GECI, qui a fustigé ‘’la désorganisation totale’’ qui règne dans son pays, craint que les acteurs ne respectent pas le jeu démocratique.
‘’Le gouvernement d’union nationale mis en place devait s’occuper des affaires courantes et le Premier ministre choisi est issu d’un parti politique. Nous osons espérer qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle’’, a dit l’économiste qui s’est investi dans la politique.
Face à un jeu des ‘’alliances viciées’’ à la base, il a choisi de faire cavalier seul pour aller aux élections.
‘’Nous avons besoin de sang neuf et des compétences émergentes car énormément de personnes sont disqualifiées. Notre parti, la GECI, ne fera alliance avec aucun ancien Premier ministre qui a participé à la déliquescence de la Guinée encore moins avec des militaires et ceux qui ont commis des crimes de sang’’, a-t-il dit.
Toutefois, il a proposé que la Commission nationale pour la transition (CNT) soit réduite à 30 membres au lieu de 300.
‘’Je propose aussi qu’on organise les législatives et que les 10 premiers partis en tête aillent à la présidentielle et que le meilleur gagne’’, a-t-il préconisé, s’appuyant sur ‘’des arguments économiques et de transparence’’.
M. Soumah a également agité la possibilité d’une élection à un tour invoquant toujours des questions de temps et de manque de moyens. - APS