La commission électorale nationale indépendante (Céni) en Guinée fait "le maximum" pour que tout le monde puisse aller voter dimanche, au premier tour de la présidentielle, mais il lui reste "des défaillances" à corriger, a déclaré mardi son président à l'AFP.
"Nous faisons le maximum, de nous-mêmes, pour être prêt le jour J mais figurez-vous que tout ne peut pas être parfait", a déclaré le dirigeant de la Céni, Ben Sékou Sylla.
"Il y a encore des défaillances que nous nous efforçons de corriger, au plus tard jeudi ou vendredi, pour que tout le monde aille voter le 27 juin", a-t-il assuré.
Les Guinéens se rendent dimanche aux urnes pour la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance du pays en 1958.
Dans la capitale, de nombreux électeurs se sont déjà plaints notamment de la mauvaise distribution des cartes d'électeur, a constaté l'AFP.
En province, des électeurs inscrits dans un village se sont retrouvés sur les listes électorales d'un autre village distant de plusieurs kilomètres, selon des sources concordantes. C'est le cas d'habitants de Syntali (centre nord), qui se sont retrouvés inscrits à Garaya. Cela a notamment été le cas également pour les populations de deux villages voisins de Hafia et Gonkou (nord).
De son côté, le Centre Carter - organisation non gouvernementale spécialisée dans la résolution des conflits et l'aide au développement humanitaire - "reste optimiste", "en dépit des défis logistiques contraignant les opérations électorales" en Guinée.
Dans un communiqué reçue par l'AFP à Conakry, cette ONG fondée par l'ancien président américain Jimmy Carter se dit "encouragée par l'attitude des acteurs politiques qui respectent les principes de transparence du processus et d'acceptation paisible des résultats d'un scrutin mené honnêtement".
Pour surveiller le bon déroulement du scrutin, le Centre Carter doit envoyer en Guinée "une trentaine d'observateurs provenant d'une quinzaine de pays".
La délégation internationale sera conduite par l'ancien dirigeant nigérian Yakubu Gowon, conjointement avec John Stremlau, vice-président des Programmes pour la paix au Centre Carter, a annoncé l'ONG. – AFP