Après la visite et l’intervention du Premier ministre Jean-Marie Doré hier pour apporter son soutien, le président de la transition, Sékouba Konaté a fait un discours qu’AfricaLog vous livre in extenso.
« Je ne suis pas surpris de votre soutien. Vous savez que le destin des hommes est inévitable. Comme je l'ai toujours dit, c'est par patriotisme que j'ai accepté, à partir des accords de Ouagadougou, la fonction-là, sinon ce n'était pas un vœu personnel.
Dans la vie des hommes, on peut rencontrer beaucoup d'obstacles et à tous ces obstacles il ne faut pas en faire fi, il faut regarder devant. Je ne peux pas rester aussi sans féliciter le Premier ministre, chef du gouvernement et vous autres membres du gouvernement. Je vous demanderais d'être uni derrière le Premier ministre, dans la cohésion et parler le même langage. Nous savons tous d'où nous venons.
Dans la vie des hommes, en tant que croyant, c'est Dieu qui peut créer chacun de nous, ce que tu fais de bon, Dieu est là, ce que tu fais de mauvais Dieu est là. Et encore une fois de plus je vous félicite, je vous demande de continuer le combat et d'être en rang serré derrière le Premier ministre, chef du gouvernement, de ne pas se disperser, parce que si vous allez en rang dispersé, l'ennemi a le temps de s'infiltrer. Une fois que l'ennemi s'infiltre dans le dispositif, c'est pour le faire éclater.
Continuez à parler le même langage. Les manipulations-là, ne me font pas fi à tout ça là. Nous sommes des Guinéens avant tout, responsables. La Guinée appartient à nous tous. La Guinée n'appartient pas à un individu ou à une ethnie, ça il n'en est pas question. Je demanderais ce que je peux demander au Premier ministre, de prendre ses responsabilités pour qu'on fasse respecter l'autorité de l'État. L'autorité de l'État doit être respectée. C'est très simple, comme le ministre Secrétaire général à la Présidence l'a dit, si ça doit continuer comme ça, vraiment je crois qu'il faut réunir le gouvernement, les acteurs politiques et faire un discours devant le peuple de Guinée, trouver l'individu, le mieux neutre, qui pourra mieux conduire, que ce dernier revient pour conduire. C'est ça mon ambition personnelle, vraiment.
Comme je l'ai dit, c'est Dieu qui peut payer chacun de nous. Si Dieu sait ce que j'ai fait avec le concours de tous les Guinéens, ça va dans l'avantage de la Guinée, c'est Dieu qui peut nous payer ça. Si Dieu sait aussi ce que nous avons fait ça ne va pas dans l'avantage de la Guinée, ça appartient à Dieu. En tant que bon croyant, moi, je me remets à la sagesse de Dieu.
Comme je viens de le dire, si les gens continuent à manipuler, à faire autre chose comme quand j'ai réuni les leaders politiques en les disant que je n'assisterais pas à une guerre fratricide, ça ne me trouvera pas ici. Il n'en est pas question. Que le peuple se réuni, que les acteurs se réunissent, qu'ils trouvent un élément pour la conduite de la fin de cette Transition. Je crois que je me suis fais bien comprendre Monsieur le Premier ministre. C'est ça mon point de vue, c'est ça mon ambition aujourd'hui, là où je suis.
Encore une fois de plus, je vous remercie, je vous félicite et je vous encourage, je vous demande de resserrer les rangs derrière le Premier ministre, chef du gouvernement. Parce que les gens le savaient, que le 27… Chacun d'eux connaissait la situation de notre pays après les accords de Ouagadougou.
Nous, on est venu, nous sommes pas des politiciens, nous ne connaissons rien dans la politique. Heureusement, c'est le moment de rendre un hommage mérité au ministre Secrétaire général à la Présidence qui est à côté de moi pour me guider sur le plan politique, administratif, sinon qu'est-ce que nous, nous avons appris dans ça. Comme je l'ai dit, le moment viendra. Je ne veux pas rentrer dans tous les détails. Pour ceux qui sont en train de manipuler, le moment viendra et la vérité sortira. Il n'y a pas chacun de ces éléments où je n'ai apporté une aide. Il y en a d'autres qui se manifestent aujourd'hui, pour dire que j'ai apporté plus d'aide encore… Je ne peux pas rentrer dans tous les détails, mais le moment viendra où je rentrerai dans tous les détails.
Pour le moment soyons en rangs serrés derrière le Premier ministre, attendons la Cour Suprême. Je le dis encore, que le Premier ministre, en tant que chef du gouvernement, en tant que patron de ce pays, il doit se mettre à l'œuvre pour que l'autorité de l'État soit respectée. Ça été dit, on est dans un État, il y a la démocratie, y a le respect des lois, y a le respect de l'autorité. C'est ça.
Nous, nous n'allons jamais répondre à la provocation? Je le dis, le chef d'État major des Forces armées est là, tous les militaires doivent rester au camp, quelles que soient les provocations, on ne répondra jamais ! Il n'y aura, en tout cas devant nous, un autre 28 septembre. Ça c'est clair ! Parce que c'est ça que les gens veulent, ils ont étudié, mais ils n'ont qu'à aller étudier encore leur doctorat, voilà…
Nous vous remercions encore une fois de plus. Merci !"