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Le rappel à l’ordre de Jean Marie Doré

Jul 10, 2010

Suite à la descente non ordonnée de certaines militantes de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré, candidat malheureux (pour l’instant) au premier tour de l’élection présidentielle, en attendant le verdict de la Cour suprême, le Premier ministre Chef du gouvernement se sera montré en véritable homme d’Etat, en homme de paix, respectueux des valeurs cardinales d’une République.

Jean Marie Doré se sera montré sur tous les fronts pour fustiger le comportement irresponsable et infâme de ces partisanes qui ont porté atteinte à l’intégrité et à l’honneur du Chef de l’Etat, le général Sékouba Konaté au point de faire basculer les fondements du retour à l’ordre constitutionnel tant souhaité par toutes les bonnes consciences. Le clou de ses démarches aura été de ramener le Président de la transition à de meilleurs sentiments.

Au moment où la transition donc est remise sur les rails et le processus électoral sauvé grâce à d’autres bonnes volontés comme le Président Amadou Toumani Touré du Mali, les ambassadeurs de France, des Etats-Unis d’Amérique et de Côte d’Ivoire, la coordination des 4 régions naturelles du pays, les anciens membres du CMRN (instance dirigeante qui avait pris le pouvoir en 1984 sous la conduite du colonel Lansana Conté), la hiérarchie militaire le Premier ministre estime que l’heure est au rappel à l’ordre de tous et de chacun, car la République ne saurait être une pétaudière.

C’est pourquoi, Jean Marie Doré a fait une déclaration radiotélévisée dans la soirée du vendredi, 9 juin 2010. Une déclaration qui s’inscrit dans l’esprit et l’axe de l’appel du Président de la transition qui avait invité le Premier ministre à restaurer l’autorité de l’Etat. A montrer que la Guinée est régie par des principes et des règles qui devraient commander l’attitude et dicter le comportement de tout citoyen vivant dans un Etat organisé.

Voici cette déclaration improvisée de Jean Marie Doré en exclusivité sur votre site :
 

« Chers compatriotes, bonsoir.

Je prends la parole ce soir pour apprécier le climat dans lequel les guinéennes et les guinéens ont voté le 27 juin. Je félicite le gouvernement pour sa maîtrise de ses responsabilités au cours de ce scrutin. Je félicite plus encore la Fossepel qui a gardé son sang froid pour endiguer toutes les énergies qui voulaient converger vers le désordre. Ces félicitations sont un ensemble de compliments qui s’adressent au Chef de l’Etat.

Je voudrais dire que si le climat de paix a prévalu et sans que cela soit une appréciation sur le fond du scrutin puisque cela ne ressort pas de ma compétence, je constate avec regret que la liberté politique que nous avons laissée en plénitude aux partis politiques n’a pas toujours été utilisée à bonne fin et que les gens ont constamment violé la loi et la réglementation sur le maintien d’ordre public. Cela est passé.
A partir de maintenant, il est formellement interdit à tout groupement, partis politiques, syndicats et autres associations d’occuper les lieux publics pour des manifestations de masse et autres sans demande d’autorisation préalable à la mairie du lieu de résidence des organisateurs. Et la demande doit être signée par le nombre de signatures prévues à cet effet par la loi et la règlementation.
Toute violation de ces dispositions par quelque groupement que ce soit, verrait ses auteurs s’exposer à la rigueur de la loi.

La démocratie comme l’économie ne peut prospérer que dans l’ordre public. Et c’est le devoir de l’Etat de l’assurer. Si cela n’est pas, alors nous allons construire un Etat sauvage dans lequel seuls les gros bras trouveraient la place pour exprimer leur trop plein d’énergie.

La Guinée dont nous rêvons, la République de Guinée que nous voulons bâtir, doit être une Guinée d’ordre. Une Guinée où prévaut l’autorité de la loi. Où, heureusement, l’autorité de l’Etat doit être restaurée afin de garantir la sécurité collective et individuelle.

Je m’adresse à vous ce soir chers compatriotes pour que cela soit entendu. Parce que les derniers débordements que l’on a vus ne représentaient, ne traduisaient aucune tradition de la République, aucun penchant de notre peuple à s’activer pour sortir du désordre et de la misère. L’expression sauvage, d’outrages, d’injures à l’égard de citoyens et en particulier à l’égard du Président de la République, n’est pas de nature à montrer de nous l’image que nous nous efforçons de donner de la République de Guinée et de nos institutions.

Je vous remercie infiniment ». – AfricaLog