Le Centre Carter a déploré lundi qu’un tiers de l’électorat guinéen n’ait pas été pris en compte lors de l’élection présidentielle du 27 juin.
"Le Centre Carter a remarqué avec une grande inquiétude que les résultats définitifs annoncés par la Cour suprême reflétaient approximativement 900 000 voix de moins que les résultats provisoires fournis par la CENI", indique un communiqué de l’organisation non gouvernementale qui conclut "de facto" que "les voix de presque un tiers de l’électorat n’ont pas été pris en compte".
Selon le Centre Carter les résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et soumis à la Cour Suprême représentaient "un compte-rendu incomplet du nombre total des votes déposés le jour de l’élection".
Le Centre Carter affirme toutefois que "malgré les faiblesses systématiques dans la gestion des résultats", il n’a trouvé " aucune évidence de fraude systématique" dans le processus électoral.
Afin de corriger ces lacunes du premier tour, le Centre Carter a fait des propositions à la CENI et au gouvernement pour parvenir à une élection libre et démocratique.
Le Centre encourage fortement la CENI à examiner ses procédures opérationnelles pour le dépouillement et l’enregistrement des résultats de l’élection et à mettre en application un programme de formation, à tous les niveaux, pour le personnel électoral.
En plus, le Centre exhorte la CENI à faire progresser le principe d’une gestion transparente des élections en rendant publics les résultats détaillés même dans les cas où des failles opérationnelles auraient causé l’exclusion de ces résultats.
Le Centre Carter avait déployé une trentaine d’observateurs internationaux lors du premier tour de l’élection présidentielle en Guinée le 27 juin.
Le Centre Carter (Carter center) est créé en 1982 par le 39ème président des Etats-Unis, de 1977 à 1981, Jimmy Carter en asociation avec l’université Emory.
Le centre vise la résolution des conflits, la promotion de la démocratie et des droits de l’homme mais également la prévention des maladies contagieuses. - Xinhua