Le 22 juillet, El Hadj Oumar Kaba, Coordinateur en Haute Guinée du RPG, parti du Pr Alpha Condé, a adressé une correspondance au Général Sékouba Konaté, Président de la Transition. Elle a pour objet: "Plainte contre les représentants de la Cour suprême, du MATAP et de la CENI ayant présidé la Commission administrative centrale de recensement des votes dans les circonscriptions électorales administratives de Kankan et de Mandiana."
Les accusés, pour la circonscription administrative de Kankan, sont: Victorien Haba, Président, délégué de la Cour suprême, S. Marga Baldé, vice-président, délégué du Matap et El Hadj Fakoly Kourouma, rapporteur, délégué de la CENI.
Pour la Circonscription administrative de Mandiana, ce sont: Abdoulaye Barry, président, délégué de la Cour suprême, A. Mamadou Barry, vice-président, délégué du Matap et Satigui Condé, délégué de la CENI.
La plainte fait suite à l'arrêt de la Cour suprême qui a exclut, sur les résultats définitifs, parmi tant d'autres circonscriptions électorales, les votes de Kankan et de Mandiana au motif que les procès verbaux de ces endroits ne lui sont pas parvenus. Or, explique le Coordinateur du RPG en Haute Guinée, après la centralisation des résultats par la Commission administrative, "des copies des procès verbaux qui ont sanctionné les travaux, ont été remises à chacun des participants pour être déposées aux destinataires ou à leurs mandants. C'est ainsi que la copie destinée à la Cour suprême a été remise au représentant de la dite institution, celle du Matap à son représentant et celle de la CENI également à son représentant."
Mais quelle ne fut la surprise de El Hadj Kaba, quand la Cour suprême, a, dans son arrêt relatif aux résultats définitifs du premier tour du scrutin du 27 juin dernier, annulé les votes de Kankan et de Mandiana, en plus de ceux de Matam, Ratoma et Lola.
Selon El Hadj Kaba, l'arrêt de la Cour suprême et le comportement des préposés de l'État ont créé le désarroi, la désolation et le découragement des populations de Kankan et de Mandiana, qui "pour la troisième fois, voient leurs droits de vote annulés et leurs droits consacrés par la Constitution bafoués à cause du dysfonctionnement des structures de l'État."
Il souhaite que soit appliquée, pour le triomphe de l'État de droit, la loi en la matière. Il cite: "L'arbitraire et l'injustice ne sont pas mauvais; ce qui est mauvais, c'est le manque de recours." Pour El Hadj Kaba, le Général Sékouba Konaté est son recours suprême; d'autant plus que celui-ci est, dit-il, non seulement le Président de la République, Chef de l'État, mais aussi Président du Conseil supérieur de la Magistrature.
Voilà, conclut le Coordinateur du RPG en Haute Guinée, autant de raisons qui le poussent à soumettre au Président de la Transition, "l'inquiétude et le désarroi" des populations pour un État de droit. Le Président de la Transition réagira, réagira pas? Attendons de voir! – AfricaLog