Le 22 juillet 2010, Sidya Touré, leader de l’UFR et candidat malheureux du premier tour du scrutin présidentiel du 27 juin, avait fait un point de presse à Conakry pour poser ses critères d'alliance et rassurer ses militants : « je ne souhaitais pas avoir à prendre cette décision. Parce que je ne voudrai pas que cela soit perçu de quelle que manière que ce soit, que notre parti est pour ou contre un autre groupe. C'est la raison pour laquelle, quand le choix de l'Union des Forces républicaines se fera, ce sera un choix basé sur notre programme de développement économique et social pour notre pays. Le parti offrira plus de garantie sur l'application de ce programme-là, mais le parti avec lequel nous aurons l'alliance la plus forte pour faire en sorte que les responsables, les militants de l'UFR puissent partager le pouvoir avec celui vers lequel nous nous orienterons. Cela doit être clair. Parce que nous voulons jouer un rôle déterminant. (…) Nous ne ferons pas une alliance dont nous serons les spectateurs, une fois l'alliance passée. Nous voulons une responsabilité active. »
Après cette conférence, le leader de l’UFR a engagé des pourparlers avec le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo et le candidat du RPG, Professeur Alpha Condé.
L’UFDG a ensuite accepté de faire les concessions suivantes à l’UFR : 30% des postes ministériels dont certains postes clés : le ministère des mines et la primature pour toute la durée du mandat.
Selon le leader de l’UFR, le RPG a accepté difficilement de céder 20% des postes et il n’y avait pas de garantie d’obtention de la primature en cas de victoire du RPG.
Le 28 Juillet, le leader de l’UFR, assume ses responsabilités et choisi de faire alliance avec l’UFDG parce que: « ses propositions (du professeur Alpha Condé, ndlr) étaient non seulement très faibles mais aussi et surtout très incertaines (…) il avait promis la Primature à la fois à la prétendue Coordination de la Basse Côte qui l’avait reçu chez le Général Facinet Touré, à Papa Koly Kourouma et à Sidya Touré (…) les deux hommes ne se vouent pas une confiance aveugle, et cela n’est un secret pour personne (…) cette adversité rend impossible toute collaboration.»
Un choix à expliquer à certains militants qui ne comprennent pas les enjeux du second tour du scrutin présidentiel et les intérêts du parti défendus par son leader. - AfricaLog