Le vice-président de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), Bah Oury a fait une sortie fracassante la semaine dernière sur les antennes d’une radio privée de Conakry. Il s’est montré de plus en plus favorable au non dialogue entre le pouvoir et l’opposition politique guinéenne.
Le retour de Cellou Dalein Diallo à Conakry, le 8 avril, 2012, après un séjour de deux semaines à l’étranger a failli aboutir à un affrontement entre les militants de son parti, UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) et ceux du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée), réunis à leur siège de Hamdallaye au tour de la convention de naissance du RPG-Arc-en-ciel.
«Je me réjouis de constater d’abord que le mot d’ordre a été largement respecté aussi qu’à Conakry qu’à l’intérieur du pays», dixit Cellou Dalein Diallo. Les citoyens ont «préféré vaquer à leurs affaires quotidiennes», rétorque le gouvernement.
La colère de Cellou Dalein Diallo: «Trop, c’est trop. Trop, c’est trop. L’UFDG à trop souffert … Nous nous attendions à avoir un Président de tous les guinéens...»
«Bano Sow a bénéficié d’un non-lieu. Le juge a estimé que le dossier était vide», dixit Dr Fodé Oussou Fofana de l’UFDG. L’ancien ministre éphémère des Travaux publics en 2006 vient de recouvrer la liberté. Les proches de Bano Sow dont le transfèrement à la maison centrale de Conakry avait été annoncé par le directeur de la communication judiciaire du ministère de la justice, il y avait seulement 72 heures, s’y attendaient le moins.
«Saliou Bella est en mission du pouvoir. Donc, il faut être vigilant et prendre ses responsabilités». Cellou Dalein Diallo répond à Saliou Bella Diallo et accuse.
On s’est laissé emporter par les effets d’annonce de l’après-audience du mardi, 15 novembre 2011 à "Sèkhutureya". Les déclarations de certains leaders, ce mercredi, lendemain de la rencontre entre le Chef de l’Etat et la classe politique, ont tellement fait boule de neige que les observateurs devenaient perplexes, s’ils ne perdaient pas leur latin. Tant l’enthousiasme de la veille tranchait avec le l’état d’âme du jour.
Lorsque l’audience a repris dans l’après midi de ce mercredi 19 octobre au tribunal de première instance de Dixinn, les avocats de la partie civile ont demandé la comparution des «autres leaders, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Mouctar Diallo et autres instigateurs de la marche, pour rassurer le prévenu Etienne Soropogui qu’il n’était pas sous le viseur des gendarmes qui l’ont interpellé.»
Le gouvernement guinéen a, par communiqué radiodiffusé hier 25 septembre, invité tous les partis politiques, les religieux, les syndicats, la société civile et les présidents des institutions républicaines à une journée de concertation et de dialogue ce 26 septembre, à 16h, à la Primature.