Les négociateurs burkinabés dans la libération des otages espagnols d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ont nié, mardi, à Ouagadougou le paiement d'une "quelconque rançon" par l'Espagne aux ravisseurs, dont certaines conditions ont toutefois été "satisfaites", selon eux. "Non ! Non ! nous n'avons pas payé de rançon. (...) Nous n'avons pas non plus convoyé une quelconque rançon à Aqmi", a déclaré le colonel major Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier du président Blaise Compaoré. "Ce sont des négociations qui durent depuis plusieurs mois", a assuré le colonel Diendéré, l'un des deux négociateurs burkinabés dans le dossier.
L'officier a toutefois reconnu que la libération de Roque Pascual et Albert Vilalta, les deux humanitaires catalans, avait été obtenue après "satisfaction" de "conditions" posées par les ravisseurs, sans plus de précisions. Le Malien Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit "Omar le Sahraoui", considéré comme un "mercenaire" d'Aqmi par le parquet de Nouakchott, a été libéré lundi, quelques jours après son extradition au Mali. Son retour au Mali était une des exigences d'Aqmi pour la libération des deux humanitaires espagnols.
Selon des médiateurs maliens, Aqmi a reçu "en tout 8 millions d'euros" du gouvernement espagnol pour libérer les deux otages. Le journal espagnol El Mundo, sans citer ses sources, affirme, lui, mardi que L'Espagne a payé un total estimé à 7 millions d'euros pour obtenir leur libération. Le gouvernement espagnol n'a, en revanche, fait mention lundi d'aucune rançon lorsqu'il a officialisé ces libérations. - AFP