La police nationale devrait débrayer. La raison : refus de prendre le bulletin de salaire du mois de septembre. En effet, les agents de la police nationale se voient comme les parents pauvres de cette transition. Au propre comme au figuré.
En effet, alors que les différents décrets promouvant tous les corps militaires et paramilitaires prévoyaient l'entrée en vigueur des actes présidentiels pour le mois de septembre, seul le corps de la police n'aurait pas bénéficié des avantages s'y rattachant.
Déjà, le premier signal a été donné le samedi 2 octobre après la cérémonie de pose de la gerbe de fleurs par le Président de la République par intérim à l'occasion des 52 ans de l'indépendance du pays. .
Le ministre d'Etat à la sécurité, général de corps d'armée Mamadou Toto Camara a été convié à une rencontre à la base de la CIMS (Compagnie d'Intervention Mobile de Sécurité) de Camayenne. Il n'a pas voulu s'y rendre car le plan des policiers de le prendre en otage lui était parvenu. Toto souhaitera que le cadre change. C'est ainsi qu'ils se sont retrouvés à la direction nationale à Coléah où les griefs lui ont été exposés.
Il promet. Il ne sera pas entendu : «une promesse de plus. On n'en veut plus. On n'en a marre. Nous sommes les parents pauvres de cette transition. On ne se laissera plus faire avec toutes les conséquences qui s'y rattachent....» Entendait-on fusé dans un brouhaha total, avant que le ministre ne soit dégagé des lieux.
Rendez-vous a été pris pour ce lundi. Les policiers rencontrés se disent «très déterminés» et attendraient «de pied ferme toute réaction de la part de l'armée, contrairement à ce qui s'est produit il y a trois ans lorsque des militaires ont attaqué la base de la CIMS avec son cortège de cadavres attribués aux hommes d'un certain Pivi " Coplan " , aujourd'hui, ministre d'Etat.»
Au moment où nous mettions en ligne cet article, la nouvelle de la grève des policiers nous parvient. Tout compte fait le cortège présidentiel le cortège présidentiel s'apprête à quitter la résidence du Chef de l'Etat à Kaloum pour une rencontre avec les agents de police. L'endroit serait Enco 5. On ne sait pourquoi. Les policiers réclament un traitement égal avec les autres corps habillés. - AfricaLog suit le dossier