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Clash à Conakry: l'inaction de Sékouba Konaté

Oct 20, 2010

Selon des sources anonymes, M. Bah Oury et Hadja Saran Daraba auraient été appelés par la présidence à une réunion pour parler de la crise au sein de la Céni, à l’issue de laquelle, les deux représentants de l’UFDG et du RPG auraient trouvé un terrain d’entente hier 18 octobre sur le cas Lounsény Camara.

Mais aussi surprenant que cela puisse être, de retour dans leurs états-majors respectifs, des responsables au plus haut niveau de leurs partis ont remis en cause leurs résolutions.

Face aux violences faites contre les militants de l’UFDG et alliés, M. Bah Oury, un des quatre vice-présidents du parti a aussitôt déclaré qu’il va “ porter plainte contre les agents des forces de l’ordre pour leurs attaques barbares et sauvages sur des militants qui occupaient le temps de campagne de leur leader. C’est la Fossepel qui a mandat de gérer les troubles dans la période électorale, pas autre force armée. C’est inacceptable. Nous allons réclamer les motos et porter plainte,” a-t-il martelé.

Au siège du parti, il avait déclaré dans la journée que l’activité économique sera paralysée à Conakry “ tant qu’une personne consensuelle n’est pas désignée à la tête de la Céni, en remplacement de M. Lounsény Camara ”, contesté depuis son élection, il y a trois semaines par l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et de ses alliés.

Le Premier ministre M. Jean-Marie Doré a, lui aussi, déclaré sur les antennes des médias d’État, l’interdiction de toutes manifestations de rue de nature à empêcher la tenue du second tour du scrutin présidentiel prévu le 24 octobre. Il a interdit de manifester dans la rue pour empêcher les citoyens à vaquer à leurs occupations. Il a dit : “ Des ordres précis sont donnés à la police, à la gendarmerie et surtout à la Fossepel d'empêcher par tous les moyens que des groupes continuent de perturber la circulation publique, d'agresser les citoyens paisibles. L'occupation illégale des rues, la violence sont des entraves à la transparence du scrutin. Nous ne pouvons pas accepter cela. Tout individu qui sera pris, violant les normes sur le maintien d'ordre, sera déféré au parquet, jugé et condamné si les faits sont établis”.

Le Général Ibrahima Baldé, le Commandant de la Fossepel, a succédé le Premier ministre sur le petit écran de la télévision nationale pour mettre en garde contre les fauteurs de trouble.
Ce qui est un paradoxe quand on sait que les militants ont été récemment autorisés à faire la campagne électorale par un décret présidentiel alors qu’il y avait déjà des signes palpables de tensions.

Pourquoi le général Sékouba Konaté n’a pas intervenu pour régler la crise à la Céni avant de signer le décret pour convoquer le corps électoral ?

De retour de leur campagne en Basse-côte, M. Cellou Dalein Diallo et alliés, informés des scènes de violences de la journée, survenues entre leurs militants et les forces de l’ordre, se seraient rendus dans le QG du Général Sékouba Konaté pour lui dire leur “vérité”. Le général Sékouba Konaté est resté passif.

C’est seulement après la journée sanglante de mardi 19 octobre que le président de la transition, le général Sékouba Konaté a intervenu un signant le décret nommant le général Siaka Toumani Sangaré à la tête de la Céni pour calmer la tension – AfricaLog.com