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Attentat manqué contre Rajoelina alias TGV

Mar 04, 2011

Le président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina alias TGV, a été victime d'un attentat jeudi soir à Antananarivo, capitale malgache, rapporte la radio-télévision privée VIVA appartenant à Rajoelina.

Sur la route menant à son domicile, situé à quelques kilomètres du centre ville, une forte détonation a été retentie aux alentours. Les riverains ont confirmé que l'explosion a eu lieu juste au moment où la voiture conduisant Rajoelina ralentissait en passant sur un casseur de vitesse.

"On a juste entendu la grande détonation et puis juste après, une forte odeur de poudre. La voiture roulait encore et on s'était empressé à emmener le Président à bon port", a affirmé le lieutenant-colonel Fidimalala Rafaliarison, garde de corps de Rajoelina.

Ce dernier a pu arriver en son domicile sans une égratignure. Quand bien même, les hauts responsables, dont le Premier ministre en personne, le général Albert Camille Vital, se sont aussitôt accourus sur les lieux du supposé attentat.

Découvrant sur place un fil long de 200 mètres, le général Vital estime qu'il s'agirait d'une bombe artisanale, commandée à distance.

"Ceux qui ont manipulé la bombe ont confondu les fils censés faire l'exploser. Ce qui peut expliquer que l'engin n'ait pas causé trop de dégâts", a-t-il expliqué aux journalistes sur place.

Aucune arrestation n'a encore eu lieu mais les enquêteurs de la gendarmerie ont déjà lancé un appel à témoin pour pouvoir élucider cette histoire.

L'année dernière, Rajoelina a déjà été victime d'un attentat, une balle ayant atteint le pare-brise avant de sa voiture sans avoir pu le pénétrer.

Ce second attentat survient au lendemain de l'annonce par les mouvances des anciens présidents Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Zafy Albert, actuellement dans l'opposition, de leur volonté de mettre sur pied d'ici quelques jours une autre transition.

Rajoelina ainsi qu'une cinquantaine de partis et autres groupements politiques ont décidé d'aller vers les élections en septembre prochain, même sans l'adhésion de l'opposition.

Madagascar est plongé dans une crise politique depuis décembre 2008 après un bras de fer entre le président de l'époque Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, maire de la capitale. Ce dernier était ensuite parvenu au pouvoir grâce à la faveur des militaires. – avec Xinhua