Le président sortant Laurent Gbagbo ne se rendra pas en personne à la réunion de l'Union africaine prévue jeudi à Addis Abeba sur la crise ivoirienne mais sera représenté par le chef de son parti, Pascal Affi N'Guessan, a-t-on appris mardi auprès de son entourage.
Président du Front populaire ivoirien (FPI), "M. Affi a quitté Abidjan en compagnie d'Alcide Djédjé", ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo, a affirmé à l'AFP Eric Ané, conseiller en communication de M. Affi.
Le président sortant a préféré rester au pays "en raison de la dégradation de la situation sécuritaire interne", a expliqué M. Ané.
Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre, ont été invités à une réunion jeudi avec le panel de chefs d'Etat sur la crise ivoirienne et les présidents du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA.
Retranché au Golf Hotel d'Abidjan sous un blocus des forces fidèles à M. Gbagbo et protégé par des Casques bleus et des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), M. Ouattara a accepté l'invitation.
Proche de M. Gbagbo et également convié, Paul Yao N'Dré, président du Conseil constitutionnel, n'a pas été vu à l'aéroport avec MM. Affi et Djédjé lors de l'embarquement, et il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir s'il ferait le déplacement.
Les cinq chefs d'Etat africains du panel doivent se retrouver dès mercredi à Addis Abeba pour "finaliser les positions qu'ils doivent présenter au CPS jeudi", a-t-on appris auprès de l'UA.
Le panel est censé arrêter des décisions "contraignantes" d'ici fin mars, alors que la crise post-électorale a été marquée depuis mi-février par une flambée de violences, notamment à Abidjan.
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo sera absent jeudi de la réunion de l'Union africaine à Addis Abeba sur la crise en Côte d'Ivoire, à laquelle son rival Alassane Ouattara a prévu de se rendre, au moment où le pays risque de retomber dans la guerre civile.
Le panel de l'UA sur la crise ivoirienne a invité à ce rendez-vous M. Gbagbo et M. Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, pour tenter de sortir le pays de la tourmente dans laquelle il est plongé depuis le scrutin de novembre.
Les partisans du président sortant avaient appelé leur champion à ne pas quitter le pays, alors que des insurgés défient depuis des semaines les Forces de défense et de sécurité (FDS) de M. Gbagbo en plein Abidjan, dans le quartier pro-Ouattara d'Abobo (nord).
Le chef de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, le représentera finalement.
"M. Affi a quitté Abidjan en compagnie d'Alcide Djédjé", ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo, a affirmé mardi à l'AFP Eric Ané, conseiller en communication de M. Affi.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir si le président du Conseil constitutionnel Paul Yao N'Dré, proche de M. Gbagbo et également convié, ferait le déplacement.
Retranché au Golf Hotel d'Abidjan sous un blocus des FDS et protégé par des Casques bleus et des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), M. Ouattara a de son côté accepté l'invitation.
Avant la réunion de jeudi avec les deux camps et le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, les cinq chefs d'Etat africains du panel devaient se retrouver dès mercredi à Addis Abeba pour "finaliser les positions qu'ils doivent présenter au CPS jeudi", a-t-on appris auprès de l'UA.
Le panel est censé arrêter d'ici fin mars des décisions "contraignantes".
L'UA accentue ses efforts diplomatiques alors qu'aucun des deux rivaux ne paraît prêt à céder du terrain et qu'en trois semaines la flambée de violences a fait redouter à l'ONU une "résurgence de la guerre civile", après les combats de 2002-2003.
Plusieurs milliers de femmes pro-Ouattara ont manifesté mardi dans l'intérieur du pays et à Abidjan, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, pour dénoncer la mort de sept manifestantes de leur bord le 3 mars à Abobo.
Accusé, le camp Gbagbo a pointé du doigt les insurgés - des "rebelles" pro-Ouattara, selon lui - qu'il y affronte.
Dans le quartier populaire de Koumassi (sud d'Abidjan), plus d'un millier de femmes, la plupart vêtues de blanc et avec un bandeau rouge autour de la tête, ont marché dans le calme, en chantant. "Nous n'allons pas cesser de manifester jusqu'à ce que Laurent Gbagbo parte", a assuré une organisatrice.
Dans l'ouest du pays, la situation restait tendue après les combats des derniers jours.
Des éléments de l'ex-rébellion - qui tient le nord du pays depuis 2002 - se sont affrontés lundi aux miliciens et aux forces armées de M. Gbagbo vers la ville de Blolékin. Dimanche, les FN avaient pris Toulépleu, à quelques dizaines de km de là, près du Liberia.
Mardi matin, un combattant FN affirmait à l'AFP que les siens étaient toujours à l'extérieur de Blolékin, et que la situation était "calme". Un milicien pro-Gbagbo avait indiqué la veille que les FN avaient été "repoussées".
Les violences dans l'ouest ont fait fuir depuis fin 2010 quelque 75.000 Ivoiriens vers le Liberia, dont la moitié depuis fin février, a alerté le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
"Des familles entières" traversent la frontière alors qu'en décembre, au début de la crise, la majorité des réfugiés étaient des "femmes et des enfants", selon l'agence onusienne. - AFP