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EN DIRECT: Arrestation de Gbagbo

Apr 11, 2011

04H10 GMT : Ban Ki-moon demande à Ouattara d'éviter un nouveau "bain de sang". Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a demandé à Alassane Ouattara d'éviter un nouveau "bain de sang" et des représailles à l'encontre des partisans de Laurent Gbagbo, arrêté lundi, a annoncé un porte-parole de l'ONU.

Lundi 11 Avril 2011

 

22H00 GMT: Ouattara annonce des poursuites contre Gbagbo, son épouse et collaborateurs. Alassane Ouattara président internationalement reconnu de Côte d'Ivoire a annoncé lundi le lancement d'une "procédure judiciaire contre Laurent Gbagbo, son épouse" et ses collaborateurs, affirmant que "toutes les dispositions sont prises" pour assurer leur "intégrité physique".
 

21H15 GMT: Obama salue l'arrestation de Gbagbo, appelle tous les miliciens à désarmer. Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué lundi l'arrestation du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et a appelé "tous les groupes de miliciens" à déposer les armes.

"Les Etats-Unis saluent l'évolution décisive des événements en Côte d'Ivoire, au moment où se concluent les prétentions illégitimes au pouvoir de l'ancien président Laurent Gbagbo", a déclaré M. Obama dans un communiqué.

"Tous les groupes de miliciens doivent déposer les armes et reconnaître une armée représentative qui protégera tous (les Ivoiriens) sous l'autorité du président (Alassane) Ouattara", a ajouté le président américain.

M. Obama, à cette occasion, a aussi remercié l'ONU et la France pour les actions entreprises afin de "protéger les civils" en Côte d'Ivoire.

M. Gbagbo a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive sur sa résidence à Abidjan des forces de son rival Alassane Ouattara, grâce à l'appui décisif des puissants moyens aériens et blindés des forces françaises et onusiennes.

Ce dénouement "représente une victoire pour la volonté démocratique du peuple ivoirien, qui a souffert pendant bien trop longtemps en raison de l'instabilité qui a suivi l'élection" présidentielle de fin novembre 2010, a commenté M. Obama, qui s'était beaucoup investi dans ce dossier, en appelant dès début décembre M. Gbagbo à s'effacer.

Le président américain a noté que "pour le président Ouattara et les Ivoiriens, la difficile oeuvre de réconciliation et de reconstruction doit démarrer dès maintenant. Le président Ouattara va devoir gouverner au nom de tous les Ivoiriens, dont ceux qui n'ont pas voté pour lui".

21H10 GMT: Sept policiers blessés après des manifestations pro-Gbagbo à Paris. Sept policiers ont été blessés lors d'échauffourées qui ont éclaté lundi en fin d'après-midi au cours d'une manifestation de partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo près des Champs-Elysées à Paris.


Selon la préfecture de police de Paris (PP), environ 300 partisans de Laurent Gbagbo se sont réunis vers 18h30 place de l'Etoile, non loin de l'ambassade de Côte d'Ivoire, située avenue Raymond Poincaré, où près de 200 partisans d'Alassane Ouattara célébraient. Les manifestations ont dégénéré environ une heure plus tard, selon la Police de Paris.

21H05 GMT: Ouattara annonce une "nouvelle ère d'espérance" pour la Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara président internationalement reconnu de Côte d'Ivoire a affirmé lundi que le pays était "à l'aube d'une nouvelle ère d'espérance", dans sa première intervention après la chute du président sortant Laurent Gbagbo.

21H00 GMT : Ouattara appelle à "s'abstenir de tout acte de représailles ou de violences". Alassane Ouattara président internationalement reconnu de Côte d'Ivoire a appelé lundi les Ivoiriens à "s'abstenir de tout acte de représailles ou de violences", réitérant sa "volonté" de créer une "commission vérité et réconciliation" pour faire la lumière sur les violations des droits de l'Homme.

20H00 GMT:Gbagbo est tombé aux mains de ses adversaires. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à Abidjan à l'issue d'une offensive généralisée des forces de son rival Alassane Ouattara, appuyées par les forces françaises et la mission de l'ONU (ONUCI). Le gouvernement Ouattara a promis qu'il serait jugé.

19H00 GMT: L'UE salue la chute de Gbagbo et promet son aide. L'Union européenne a applaudi lundi à l'arrestation du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et promis d'aider la Côte d'Ivoire à relancer au plus vite son économie et de contribuer ainsi à sa stabilité.

"Nous nous sommes engagés à agir pour favoriser le retour de la paix dans ce pays. Nous fournirons un soutien à long terme à la Côte d'Ivoire pour la prospérité afin de garantir la stabilité et aider à reconstruire le pays", a déclaré la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton dans un communiqué.

La Haute représentante de l'UE a "salué" l'arrestation de M. Gbagbo, qui "constitue", selon elle "un tournant décisif pour le réglement d'une crise qui a duré cinq mois depuis les élections".

Elle a "réitéré son soutien au président Ouattara, à son gouvernement et au peuple de Côte d'Ivoire dans leur tâche de réconciliation, de relance et de développement".

Jugeant "essentielle, la restauration de la loi et de l'ordre", Mme Ashton a appelé à la "retenue" toutes les parties impliquées dans la crise qui a éclaté après la présidentielle de novembre 2010.
"Tous les auteurs de violations des droits de l'Homme doivent répondre de leurs agissements", a-t-elle assuré.

La chef de la diplomatie européenne a également félicité les Casques bleus de l'ONUCI ainsi que la force française Licorne pour avoir protégé les civils, les invitant à poursuivre pour l'instant leur action et soutenir le gouvernement de M. Ouattara dans le rétablissement de la sécurité.

La priorité doit maintenant être donnée à la réconciliation nationale y compris parmi les forces armées, a affirmé le président du Parlement européen, Jerzy Buzek.

18H45 GMT : Gbagbo: "je souhaite qu'on arrête les armes". L'ex-chef d'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a souhaité lundi soir "qu'on arrête les armes" et "qu'on rentre dans la partie civile de la crise" dans une déclaration diffusée après son arrestation sur la télévision TCI du nouveau président Alassane Ouattara.

"Je souhaite qu'on arrête les armes et qu'on rentre dans la partie civile de la crise, et qu'on conclut rapidement pour que le pays reprenne", déclare Laurent Gbagbo.

Sur des images, diffusées dans un premier temps sans son par la chaîne TCI, on voit M. Gbagbo entrer dans une chambre, s'asseoir sur un lit, entouré de plusieurs hommes debout avec lesquels il converse.
Parmi eux, son fils Michel, le ministre de l'Intérieur de M. Ouattara, Hamed Bakayoko, et le commandant Issiaka Ouattara, dit "Wattao", un des chefs militaires des forces pro-Ouattara.

L'un des hommes l'aide à retirer sa chemise, ouverte sur un débardeur blanc, son fils lui tend une serviette blanche avec laquelle il éponge son visage en sueur ainsi que ses aisselles, puis on l'aide à enfiler une autre chemise, de couleur verte, aux motifs africains.

D'autres images montrent son épouse Simone Gbagbo, décoiffée, et escortée par des hommes non identifiés.

18H30 GMT: La police de l'ONU protège Laurent Gbagbo. La police de l'ONU garde et protège l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et sa femme après sa capture lundi, a indiqué un responsable de l'ONU, soulignant que le pays se trouvait encore dans une crise profonde.

M. Gbagbo a demandé la protection des forces de maintien de la paix de l'ONU après sa reddition aux forces du président internationalement reconnu Alassane Ouattara, a indiqué Alain Le Roy, le chef des casques bleus, aux journalistes.

L'ancien dirigeant déchu a été transporté au quartier général de M. Ouattara dans l'hôtel Golf à Abidjan, et se trouve dans l'un des appartements de l'établissement, a-t-il ajouté.

M. Le Roy a souligné qu'après avoir assuré la protection de M. Ouattara, la police des Nations unies garde maintenant l'ancien président.

M. Ouattara va maintenant décider si M. Gbagbo devra être jugé mais les forces de l'ONU resteront avec lui, même s'il est transporté en-dehors d'Abidjan, a dit M. Le Roy.

Le responsable de l'ONU a souligné que ni l'ONU ni les forces françaises ne sont entrées dans le bunker de M. Gbagbo pour le capturer.

Après la capture, le général Bruno Dogbo Ble, le chef de la garde républicaine de M. Gbagbo, a appelé les Nations unies pour dire qu'il voulait se rendre et M. Le Roy a ajouté qu'au moins 200 combattants de M. Gbagbo ont baissé leurs armes.

"A ma connaissance, la plupart des combats ont cessé mais il y a encore des poches de résistance ici ou là", a-t-il dit.

Mais M. Le Roy a insisté sur le fait que la direction des Nations unies et les quinze pays du Conseil de sécurité estimaient toujours que la Côte d'Ivoire était en crise.

"C'est une étape importante dans le processus, mais nous ne pouvons parler d'euphorie. Ce n'est pas fini. Il est extrêmement important que nous maintenions la loi et l'ordre à Abidjan et dans tout le pays", a-t-il dit.

18H00 GMT: Arrestation de Gbagbo, les soldats français pas directement impliqués affirme Paris. La France s'est défendue de toute participation directe des soldats français à l'arrestation lundi du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, indiquant de la force Licorne et la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) avaient agi seulement "en soutien" à l'opération.

"A aucun moment les forces françaises n'ont pénétré dans les jardins ou la résidence présidentielle", où était réfugié Laurent Gbagbo, arrêté par les forces d'Alassane Ouattara, dont la victoire au second tour de l'élection présidentielle de novembre a été reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale, a affirmé le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard.

Il n'y a eu "aucun rôle particulier des forces spéciales" françaises "ni hier, ni aujourd'hui", a insisté plus tard, lors d'un point presse le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, démentant que ces forces aient interpelé M. Gbagbo, ainsi que l'a suggéré son entourage.

17H20 GMT: La sécurité de Gbagbo assuré par l’ONU - La sécurité de Gbagbo et de sa femme Simone, qui ont été conduits au QG de Ouattara après leur arrestation, est assurée par des gendarmes de l'ONU, dans un appartement de l'hôtel du Golf, indique l'organisation.

17H00 GMT: Les soldats français pas directement impliqués affirme Paris. Les soldats français n'ont pas directement participé à l'arrestation du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo mais la force Licorne et la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) ont agi "en soutien de l'opération", ont affirmé des sources proches du dossier à Paris.

"A aucun moment les forces françaises n'ont pénétré dans les jardins ou la résidence présidentielle", où était réfugié Laurent Gbagbo, arrêté par les forces d'Alassane Ouattara, dont la victoire au second tour de l'élection présidentielle de novembre a été reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale, a affirmé l'état-major des armées françaises.

La force française Licorne et les troupes de l'Onuci ont en revanche agi en appui aux forces pro-Ouattara, selon une source au ministère de la Défense.

Les soldats français "n'ont pas participé à l'arrestation" de Laurent Gbagbo mais "Licorne et l'Onuci étaient en soutien de l'opération", a déclaré cette source à l'AFP. "Si on met deux hélicoptères en l'air, c'est du soutien", a-t-elle ajouté.

16H00 GMT: Pas "d'exil doré". Laurent Gbagbo "ne devrait pas bénéficier d'un exil doré" à l'étranger qui l'exempterait de poursuites pour "crimes contre l'humanité", estime l'organisation Human Rights Watch (HRW). "Laurent Gbagbo a été mis en cause de manière crédible dans des crimes contre l'humanité et d'autres atrocités dont il devra répondre."

16H00 GMT: L’entourage de Laurent Gbagbo affirme que les forces françaises ont arrêté Gbagbo. Une source au ministère français de la Défense reconnait que la force française Licorne et les troupes de l’ONU étaient “en soutien de l’opération”.

15H50 GMT: L'arrestation de Gbagbo montre que les peuples doivent être entendus selon Hillary Clinton. L'arrestation du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo envoie un "signal fort" à tous les dictateurs qu'ils ne peuvent pas "mépriser" en toute impunité la voix de leurs peuples, a déclaré lundi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

L'arrestation lundi de Laurent Gbagbo "envoie un signal fort aux dictateurs" de la région et au-delà qu'ils ne "devraient pas mépriser" la voix de leurs peuples qui réclament des élections libres et justes, a dit Mme Clinton.

Au pouvoir depuis 2000, Laurent Gbagbo a été arrêté à l'issue de violents combats par les troupes loyales à Alassane Ouattara, dont la victoire au second tour de l'élection présidentielle de novembre dernier a été reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale.

15H00 GMT: La TV pro-Ouattara diffuse des images de Gbagbo arrêté. La télévision du nouveau président ivoirien Alassane Ouattara a diffusé des images de l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo, visiblement fatigué, peu après son arrestation lundi.

14H50 GMT: Soro appelle les forces pro-Gbagbo à se rallier. Guillaume Soro, Premier ministre du nouveau président ivoirien Alassane Ouattara, a appelé lundi au ralliement les forces armées fidèles à l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo, arrêté, dans un discours diffusé par la TV pro-Ouattara.

14H40 GMT: Gbagbo est "en bonne santé" et va être jugé. Le président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo, arrêté lundi dans sa résidence d'Abidjan, est "en bonne santé" et sera présenté devant la justice pour être jugé, a indiqué l'ambassadeur de Côte d'Ivoire auprès de l'ONU, Youssoufou Bamba.

"M. Gbagbo a été arrêté, il est en vie et en bonne santé et il sera présenté devant la justice pour les crimes qu'il a commis", a déclaré l'ambassadeur à la presse.

Au pouvoir depuis 2000, Laurent Gbagbo a été arrêté à l'issue de violents combats par les troupes loyales à Alassane Ouattara, dont la victoire au second tour de l'élection présidentielle de novembre dernier a été reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale.

L'opération ayant conduit à l'arrestation de Laurent Gbagbo a été menée "rapidement et de manière professionnelle", a ajouté M. Bamba, insistant sur le fait qu'elle avait uniquement impliqué des forces ivoiriennes.

"Le cauchemar est terminé pour le peuple de Côte d'Ivoire, il y a beaucoup joie. (M. Gbagbo) est maintenant détenu dans un lieu sûr en attendant les prochaines étapes pour le présenter devant la justice", a ajouté l'ambassadeur.

14H45 GMT: L'arrestation de Gbagbo va apporter "la paix" à la Côte d'Ivoire selon le ministre français de l'Intérieur. L'arrestation du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo va permettre au pays de "connaître la paix et un regain d'essor économique", a estimé lundi le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, en marge d'une réunion à Luxembourg.

"Après les malheurs qui ont frappé ce pays, il va enfin connaître la paix et un regain d'essor économique. Il le mérite", a estimé M. Guéant devant les journalistes en réaction à l'annonce de l'arrestation de M. Gbagbo.

Le président ivoirien sortant a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive généralisée des forces de son rival Alassane Ouattara, appuyées par les moyens aériens et blindés des forces françaises et de la mission des Nations unies (Onuci).

M. Gbagbo était au pouvoir depuis 2000.

14H20 GMT: Gbagbo et son épouse, arrêtés, amenés au QG de Ouattara. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son épouse Simone ont été arrêtés à leur résidence d'Abidjan et ont été amenés à l'Hôtel du Golf, le QG du président légitimement élu de Côte d'Ivoire selon la communauté internationale, a indiqué une porte-parole de M. Ouattara.

Le président sortant, au pouvoir depuis 2000, a été arrêté par les Forces républicaines de M. Ouattara, avait annoncé peu auparavant l'ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Marc Simon.

Le couple est arrivé à 13H00 (locales et GMT) à l'hôtel, a affirmé à l'AFP Anne Ouloto, la porte-parole de M. Ouattara. Laurent Gbagbo "est ici avec sa femme et son fils Michel. Je les vois", a-t-elle déclaré.

14H15 GMT: Gbagbo "aux arrêts", "le cauchemar est terminé" selon Guillaume Soro. L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son épouse Simone sont "aux arrêts" et "le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré lundi Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, sur la télévision pro-Ouattara.

14H00 GMT: Gbagbo pas arrêté par les forces spéciales françaises. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi dans sa résidence d'Abidjan par les forces de son rival Alassane Ouattara et non par les forces spéciales françaises, a-t-on appris de source diplomatique française.

"M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence" du chef de l'Etat ivoirien sortant, a affirmé à l'AFP cette source diplomatique à Paris, démentant des informations faisant état de son arrestation par des troupes de la force Licorne.

"M. Gbagbo se trouve actuellement entre les mains des troupes fidèles à M. Ouattara", a-t-elle ajouté.
Un porte-parole du président Alassane Ouattara, soutenu par la quasi-totalité de la communauté internationale, a pour sa part indiqué à Abidjan que M. Gbagbo et son épouse se trouvaient à l'hôtel du Golf, le quartier général de M. Ouattara.

13H20 GMT: Gbagbo a été arrêté d'après l'ambassadeur de France. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi après-midi à sa résidence, a déclaré l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. Des blindés français et de l'ONUCI avaient auparavant pénétré dans ce secteur.
Des combats au sol, à l'arme lourde et légère, opposaient encore lundi matin les forces du président sortant Laurent Gbagbo et celles de son rival Alassane Ouattara dans le quartier de la résidence de M. Gbagbo à Abidjan. Ces heurts sont intervenus quelques heures après des frappes de l'ONU et de la France vers ce bâtiment.

"Ca tire à l'arme lourde, et on entend des rafales d'arme automatique", a dit à l'AFP un témoin vers 06h30 (08h30 en Suisse), précisant que les combats n'avaient pas lieu dans les environs immédiats de la résidence, mais dans une zone comprise entre la télévision d'Etat RTI et l'Ecole de gendarmerie, deux autres fiefs du chef de l'Etat sortant, aussi dans le quartier de Cocody (nord).

De dimanche peu avant 17h00 jusqu'à environ 01h00 lundi, la mission onusienne ONUCI et la force française Licorne ont tiré des missiles notamment vers la résidence où était retranché M. Gbagbo.

13H15 GMT: Le conflit n'est pas interreligieux. L'émissaire du pape, Peter Kodwo Turkson, qui a essayé de se rendre en vain début avril à Abidjan, a expliqué lundi qu'il voulait y lancer un appel aux Ivoiriens à refuser toute conception d'un "conflit interreligieux".

S'exprimant devant quelques journalistes, le cardinal ghanéen, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a estimé que la guerre civile opposant le président élu Alassane Ouattara et le président sortant Laurent Gbagbo "n'est pas interreligieuse", contrairement à ce que voudraient faire croire certaines accusations réciproques de deux camps.

Le cardinal Turkson a expliqué qu'il aimerait maintenant s'y rendre à Pâques pour délivrer ce message. M. Ouattara est de confession musulmane alors que M. Gbagbo est chrétien.

Parti de Rome le 1er avril, l'envoyé du pape était resté bloqué à Accra, en raison des combats dans la capitale économique ivoirienne. Il avait prévu, a-t-il expliqué, de délivrer un message de paix dans la cathédrale et de rencontrer la conférence épiscopale ivoirienne.

Le cardinal Turkson a exprimé son inquiétude pour l'Afrique de l'Ouest: "si le conflit n'est pas réglé, l'instabilité politique menace" la région entière, et "le prochain pays en vue est le Ghana", le danger se rapprochant toujours plus de ce pays, après le Libéria, le Sierra Léone et la Côte d'Ivoire.
Il a notamment relevé "à quel point les mouvements de populations sont fluides" à travers les frontières, évoquant le rôle des mercenaires armés.

11H30 GMT: Nouveaux tirs d'hélicoptères français vers la résidence de Gbagbo. Des hélicoptères français ont effectué lundi matin de nouveaux tirs vers la résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan, quelques heures après une campagne de frappes menée avec l'ONU sur les bastions du président ivoirien sortant, a rapporté à l'AFP un témoin.

Peu après ces tirs, des "combats à l'arme individuelle" ont débuté vers le boulevard situé en contrebas de la résidence de M. Gbagbo et qui mène au Golf Hôtel, QG d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, a-t-il ajouté.

"Des hélicoptères de (la force française) Licorne survolaient entre 10H00 et 11H00 (locales et GMT) le secteur de la résidence. Ils ont tiré plusieurs missiles sur la zone. Une très grosse fumée noire s'élève du côté de la résidence", a indiqué cet habitant.

"Des mitrailleuses anti-aériennes ont visé un hélicoptère mais il n'a pas été touché", a-t-il précisé.
L'ONU et la France ont dit avoir frappé depuis dimanche après-midi jusqu'au coeur de la nuit plusieurs sites stratégiques, dont la résidence où est retranché M. Gbagbo, pour "neutraliser les armes lourdes" du camp Gbagbo.

Les événements en Côte d'Ivoire à partir du jeudi 31 Mars 2011

Dimanche 10 Avril: Gbagbo appelle à la résistance, Ouattara demande de neutraliser Gbagbo

Samedi 9 Avril: Abidjan, Gbagbo conforte ses fiefs

Vendredi 8 Avril: Gbagbo est bloqué au palais

Jeudi 7 Avril: Gbagbo résiste, la France frappe

Mercredi 6 Avril: Gbagbo refuse de se rendre, assaut des pro-Ouattara

Mardi 5 Avril: La France, l’ONU et Ouattara contre Gbagbo

Lundi 4 Avril: Abidjan, la guérilla urbaine

Dimanche 3 Avril: Abidjan, les armes parlent

Samedi 2 Avril: Des charniers à l'Ouest, Gbagbo résiste à Abidjan

Vendredi 1er Avril: La bataille d’Abidjan est engagée

Jeudi 31 Mars: Abidjan, la bataille finale