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Un sénateur américain accuse la France de néo-colonialisme

Apr 13, 2011

Le sénateur américain James Inhofe a accusé mardi la France de mener une politique néo-colonialiste en Côte d'Ivoire et a demandé au département d'État que l'exil soit accordé à Laurent Gbagbo dans un «endroit où il ne soit pas assassiné».

«Je renouvelle mon appel pour une audition devant la commission des Affaires étrangères, sur les bombardements et les massacres par les Nations unies, la France et les rebelles de Ouatarra», a déclaré M. Inhofe devant le Sénat.

Le sénateur républicain, un proche du président sortant Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, arrêtés lundi à Abidjan, en était à son cinquième discours devant le Sénat sur la Côte d'Ivoire en une semaine pour dénoncer l'action de la France et des Nations unies à Abidjan.

«J'ai averti les Nations unies et les Français quatre fois la semaine passée qu'ils auraient du sang sur les mains s'ils continuaient à soutenir les forces rebelles d'Alassane Ouatarra», a-t-il dit en montrant des agrandissements de photos de personnes qui auraient été tuées par les rebelles à Duékoué.

«Gbagbo n'est pas le problème, le problème, c'est le retour à l'impérialisme colonial français», a-t-il dit.

Par ailleurs, le sénateur a affirmé que des brutalités auraient été commises contre le couple Gbagbo lors de son arrestation.

Il demande au département d'État que l'exil soit accordé à M. Gbagbo dans un «endroit où il ne soit pas assassiné», a dit le sénateur à l'AFP, avant de préciser que celui-ci ne devait pas être jugé car cela signifierait pour lui «la prison à vie».

«J'aime les Français», a dit le sénateur à l'AFP, mais «ils ont complètement tort en ce qui concerne leur politique en Afrique subsaharienne».

De son côté, le président des États-Unis Barack Obama a appelé mardi Alassane Ouattara pour le féliciter de sa prise de fonctions «en tant que président démocratiquement élu de Côte d'Ivoire» et l'assurer de son soutien, a annoncé la Maison-Blanche. - AFP