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Simone Gbagbo en résidence surveillée dans le nord-ouest

Apr 24, 2011

Simone Gbagbo, épouse du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, retenue depuis le 11 avril au QG du chef de l'Etat Alassane Ouattara à Abidjan, a été placée en résidence surveillée dans le nord-ouest du pays, a indiqué samedi le ministre de la Justice.

Mme Gbagbo "est partie à Odienné, en résidence surveillée, hier (vendredi), très tôt le matin", a déclaré à l'AFP Jeannot Ahoussou Kouadio.

L'ancienne "dame de fer" et pasionaria du régime défait avait été arrêtée avec son mari et une centaine d'autres personnes à la résidence présidentielle à Abidjan, après une offensive des forces du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, appuyées par la force française Licorne et l'ONU.

L'ex-couple présidentiel a dans un premier temps été retenu au Golf Hotel, QG de M. Ouattara.

M. Gbagbo a été transféré le 13 avril dans le nord du pays, fief de son rival. Selon des sources concordantes, il se trouve dans une résidence présidentielle dans la grande ville de Korhogo, sous la garde des forces pro-Ouattara et de l'ONU.

Mme Gbagbo, autant respectée pour son parcours dans l'opposition que crainte pour son rôle de "présidente" à poigne, a été souvent accusée d'être liée aux "escadrons de la mort" contre les partisans du camp adverse.

Des enfants et des employés arrêtés le 11 avril avec les Gbagbo ont été libérés du Golf Hotel la semaine dernière.

Vendredi soir, le chef du parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien, Pascal Affi N'Guessan, qui était en résidence surveillée dans un autre hôtel d'Abidjan, a été transféré au Golf après avoir accordé une interview à des médias.

M. N'Guessan était depuis la semaine dernière à l'hôtel de La nouvelle pergola avec d'autres personnalités du camp du président déchu qui s'y trouvent toujours, sous la protection des Forces républicaines de M. Ouattara, et de Casques bleus de la mission onusienne Onuci.

La chute de Laurent Gbagbo est intervenue à l'issue de plus de quatre mois d'une crise née de la présidentielle du 28 novembre 2010, et de dix jours de guerre dans la capitale économique.

Le président Ouattara, après son investiture qu'il prévoit dans la deuxième quinzaine de mai, doit former un gouvernement d'union comportant notamment des représentants de l'ancien pouvoir.

Son gouvernement, tout en prônant la réconciliation, a annoncé qu'il allait demander des enquêtes sur les "crimes" présumés du régime défait. - AFP