Une des femmes qui avait accusé dans les années 1990 Herman Cain de harcèlement sexuel a indiqué vendredi par le biais de son avocat maintenir ses allégations, mais ne pas souhaiter revenir sur l'affaire.
M. Cain, un des huit candidats à la primaire républicaine américaine, a admis, lundi, à la suite de révélations dans la presse, l'existence d'un accord à l'amiable avec une femme qui l'accusait de harcèlement sexuel lorsqu'il était à la tête de l'Association nationale des restaurateurs, un groupe de pression patronal, tout en dénonçant une campagne de «diffamation» visant à saboter sa candidature. Il a cependant assuré n'avoir jamais harcelé sexuellement quiconque.
Une autre plainte pour harcèlement sexuel a également été réglée de la sorte, selon la presse américaine.
L'avocat de l'une de ces deux femmes, Joel Bennett, a indiqué lors d'une conférence de presse que sa cliente «s'en tenait à sa plainte» pour des faits de harcèlement sexuel qu'elle aurait subis «pendant au moins un ou deux mois» il y a douze ans. Il a ajouté qu'elle ne souhaitait pas que son nom soit rendu public.
«En 1999, j'ai été engagé par une employée de l'Association nationale des restaurateurs pour plusieurs faits de harcèlement sexuel visant le président de l'époque», a indiqué Me Bennett. «Elle a déposé une plainte en toute bonne foi à propos d'une série de comportements déplacés et d'avances non voulues», a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que sa cliente, mariée depuis 26 ans, avait résolu l'affaire «avec un arrangement financier». Le journal Politico a révélé que cet accord avait porté sur une somme de 45.000 dollars.
Me Bennett s'est refusé à donner des détails sur la teneur des accusations portés à l'encontre de M. Cain, mais a ajouté que les démentis du candidat à l'investiture républicaine étaient «faux si on s'en tenait aux faits».
«Elle (la plaignante) et son mari ne voient aucun intérêt à revivre une nouvelle fois toute cette histoire ni à en parler que ce soit de manière privée ou publique. En fait, cela serait très douloureux», a ajouté Me Bennett.
L'actuelle présidente de l'association des restaurateurs Dawn Sweeney a confirmé plus tard que la cliente de Me Bennett avait effectivement déposé «une plainte formelle en interne» et qu'à l'époque M. Cain avait contesté les allégations portées à son encontre.
L'Association, a ajouté Mme Sweeney, avait alors négocié un arrangement --auquel M. Cain n'avait pas été mêlé-- avec la femme afin de «résoudre l'affaire, sans que (M. Cain) ne soit contraint d'admettre une quelconque responsabilité».
Cependant, cette affaire de harcèlement sexuel qui plonge dans une tourmente médiatique Herman Cain ne fait aucune différence auprès d'une majorité d'électeurs républicains, selon un sondage publié vendredi.
Ainsi, pour 55% des électeurs républicains interrogés pour ce sondage Washington Post-ABC, l'affaire n'est «pas un problème grave» et 70% d'entre eux ne changeront pas leur vote. – AfricaLog avec agence