Le déploiement des troupes angolaises à Bissau "est illégal et anticonstitutionnel", estime le Parti de la Rénovation Sociale (PRS, principale formation de l'opposition) dans un communiqué de presse.
Ce déploiement, autorisé par le gouvernement, "ne se justifie guère d'autant plus que la Guinée-Bissau n'est pas en guerre", ajoute PRS, qui fait valoir que "pour conseiller seulement et former les forces de l'ordre bissau-guinéennes, les chars de combats blindés ne sont pas nécessaires".
Pour le parti d'opposition, le déploiement angolais lors de la tentative manquée de coup d'Etat est "un affront infligé à la souveraineté nationale" et le peuple bissau-guinéen "n'hésitera pas un seul instant à reprendre les armes comme il a eu à le faire contre l'armée coloniale, contre les armées sénégalaise et guinéenne de Conakry lorsque sa dignité et sa démocratie ont été menacées".
Le PRS affirme par ailleurs que "la vrai cause des événements du 26 décembre (mutinerie militaire) réside dans l'atterrissage de l'avion plein de cocaïne aux abords de Mansoa (50 km au nord-est de Bissau) avec la complicité du gouvernement de Carlos Gomes Junior".
L'opération de débarquement qui s'en est suivi a provoqué la mésentente entre les complices, souligne le communiqué.
"La tentative de coup d'Etat dont parle le gouvernement n'est qu'une mise en scène afin de distraire l'opinion publique nationale et internationale sur les vrais causes des événements du 26 décembre", conclut le texte. – AfricaLog avec Xinhua