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Situation politique guinéenne: La RADDHO s’en mêle

Jan 31, 2012

La section guinéenne de la RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme), a exprimé ses «vives préoccupations vis-à-vis de la lenteur manifeste qui caractérise la conduite du processus électoral d’une part, et l’état de dénuement, d’abandon et de stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées en Guinée, d’autre part», a constaté AfricaLog.com à Conakry, ce 30 janvier.

A travers une déclaration lue par Noha Traoré, trésorier de la RADDHO-Guinée, signée par Mamady Kaba soupçonné d’être un proche du Président de la République, l’organisation a déploré que les Guinéens continuent depuis 2008 à éprouver de «sérieuses difficultés dans la tenue des élections législatives» devant marquer la fin de la transition qui n’a que trop duré, estime-t-elle.

La RADDHO-Guinée, accuse les acteurs politiques de prendre en otage le processus transitionnel. Selon elle, les acteurs politiques éprouvent du «mal à concilier leurs intérêts politiques et sectaires avec l’intérêt de la nation qui passe nécessairement par la tenue des élections législatives».

Pour le déblocage de la situation politique actuelle du pays, l’ONG a recommandé la conduite du dialogue politique de façon franche, sereine et inclusive. Elle a également recommandé le retour du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’ADP (Alliance pour la démocratie et le progrès) à la table du dialogue.

Enfin, la RADDHO recommande la définition claire et précise d’un chronogramme pour, notamment les élections législatives. Ce chronogramme devrait concilier le temps nécessaire à «l’évacuation des principales revendications et le besoin pressant du peuple à aller aux élections législatives», pense l’organisation qui souhaite que les législatives se tiennent avant fin avril 2012.

Dans sa déclaration, la RADDHO s’est interrogé si les Guinéens sont prêts à faire prévaloir les droits fondamentaux du peuple au bien-être sur leurs intérêts politiques et sectaires. Elle estime que la tenue des élections législatives aboutie à de nombreux avantages pour la Guinée dont la consolidation du système de gouvernance politique et économique. Ces législatives constitueraient un facteur «d’accréditation de la classe politique guinéenne qui aurait réussi à faire l’économie de l’intervention de la communauté internationale qui n’a que trop payé de son temps, de son énergie et de son argent dans le cadre de la résolution des différends entre Guinéens».

La RADDHO exige la fin de l’intimidation dont est victime le président de la RADDHO-Sénégal, Alioune Tine et tout autre membre de l’organisation. Alioune Tine a été libéré ce lundi.

Curieusement, la RADDHO-Guinée a passé sous silence la violation des droits humains dénoncée par les partis politiques et notamment celle liée à l’arrestation des présumés auteurs et commanditaires de l’attaque de la résidence privée du Président Alpha condé, dont le dernier acte est l’arrestation, le 25 janvier 2012, de Mamadou Bano Sow, l’administrateur général du siège et chargé de l’implantation de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), parti politique de Cellou Dalein Diallo. Bano Sow, tout comme la cinquantaine de présumés auteurs de cette affaire ont été arrêtés dans des conditions de violations du droit selon des observateurs, sans mandat, à des heures tardives à leur domicile ou de façon violente dans la rue.

Pourquoi la RADDHO-Guinée ne parle pas des arrestations arbitraires des présumés coupables suite à l’attaque du domicile du Président Alpha Condé, le 19 juillet 2011?

M. Traoré, le trésorier de la RADDHO-Guinée a vaguement répondu: «Vous savez, en Guinée, nous voulons être dans un Etat de droit dans lequel les gouvernants et les gouvernés restent soumis sous l’autorité de la loi.»

Parlant de l’arrestation de Bano Sow de l’UFDG, il dit avoir appris la nouvelle que le 29 janvier. Selon lui, cette arrestation se situerait dans le cadre d’une procédure judiciaire liée à l’attentat contre la résidence du Président Alpha Condé. Mais, «nous n’allons pas réagir dans le tas et de façon brute. Lorsqu’on observe et qu’on s’aperçoit que son arrestation n’a aucun lien avec l’attentat contre le domicile du président de la République et qu’elle est arbitraire, vous verrez notre réaction…» a-t-il déclaré.

AfricaLog.com