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L’opposition Guinéenne campe sur ses revendications

Aug 03, 2012
L’opposition Guinéenne  campe sur ses revendications

Les leaders de l’ADP (Alliance pour la démocratie et le progrès) et ceux du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition, qui regroupent les principaux partis de l’opposition politique guinéenne, ont réitéré que pour une sortie de crise, il faut un rétablissement de la parité entre la mouvance présidentielle et l’opposition au sein de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), organe chargé de l’organisation des élections en Guinée. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’ils ont organisé à Conakry, ce 2 août, a vécu AfricaLog.com surplace.

Les participants étaient Cellou Dalein Diallo de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), Sidya Touré de l’UFR (Union des forces républicaines, Lansana Kouyaté du PEDN (Parti de l’espoir pour le développement national), Aboubacar Sylla de UFC (Union des forces du changement), Mouctar Diallo des NFD (Nouvelles forces démocratiques). La liste n’est pas exhaustive.

Pour la sortie de crise en Guinée, l’opposition a déclaré que le pouvoir d’Alpha Condé doit accepter «le règlement de la question de la présidence» de la CENI par consensus. Il devrait accepter de remplacer, Lousény Camara, que l'opposition récuse à la tête de la CENI. Ils l’ont fait savoir le 1er août, aux diplomates occidentaux du G8 et de l’Union européenne basés à Conakry.

Ils se sont félicités de l’annulation de la mission des experts de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) dont l’arrivée était prévue le 1er août. Selon les leaders de l’opposition, la visite devait permettre à l’OIF de «participer à la mise en œuvre des recommandations formulées dans son dernier rapport de vérification et de contribuer au transfert des données de la SAGEM avec l’intention manifeste d’apporter, dans cette opération, une assistance technique aux sociétés Waymark et Sabary.»

Les dirigeants de l’ADP et du Collectif s’étonnent que l’OIF, en programmant cette mission, ait ignoré leur position clairement exprimée lors de l’atelier de restitution du 21 juillet dernier ainsi que le contenu de leur déclaration conjointe publiée le 26 juillet qui exigent «l’annulation du contrat Waymark en raison à la fois des conditions irrégulières de passation du marché y afférent et des insuffisances et dysfonctionnements importants mis en évidence.»

Dans leur déclaration du 26 juillet, l’opposition politique guinéenne a aussi réclamé «le recours sans délai à un appel à la concurrence internationale pour le choix, en toute transparence, d’un nouvel opérateur technique doté de la compétence requise et de références avérées en matière d’établissement et de mise à jour de fichiers électoraux.»

Suite à ce qu’ils ont appelé «l’intransigeance du pouvoir qui s’oppose obstinément à toute recomposition de la CENI» ainsi que de son refus de «tout véritable dialogue avec l’opposition», l’ADP et le Collectif déclarent: «La sortie de crise est conditionnée par le rétablissement de la parité entre mouvance présidentielle et opposition au sein de la CENI, ainsi que par le règlement de la question de la présidence de cet organe dont la compétence et l’impartialité sont les gages d’élections crédibles et apaisées.»

Ils ont réitéré leur détermination à s’opposer par «tous les moyens légaux à l’organisation de toute élection qui ne présenterait pas des garanties réelles d’équité et de transparence» en Guinée. Ils accusent le pouvoir du Président Alpha Condé, de donner l’opération de révision du fichier électoral à Waymark, dans des conditions opaques, c’est-à-dire sans appel d’offres.

L’opposition a souligné que Waymark, cette société sud-africaine n’a ni la compétence ni l’expérience en matière d’une telle opération. Toute chose qu’ont soulignée des experts de la Francophonie, sollicités par le pouvoir pour en vérifier les qualités. L’opposition dit ne pas savoir pourquoi Alpha Condé ne justifie pas son refus catégorique à ce que la SAGEM qui a établi le fichier qui a permis son élection en 2010, fasse l’opération de révision de la liste électorale pour l’organisation des législatives.

Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté et autres leaders de l’opposition envisagent des stratégies devant faire plier le Président Alpha Condé afin qu’il organise les législatives attendues six mois après son investiture, il y a 19 mois.

Les opposants ont également abordé la crise qui secoue la première usine d’Alumine en terre africaine gérée par la société Rusal, sise dans la préfecture de Fria, à 200 kilomètres au nord-est de Conakry. Les travailleurs de ladite usine n’ont pas perçu leurs salaires depuis 4 mois, pour des raisons diverses. Nous ne manquerons pas de revenir sur cet autre dossier dans nos prochaines publications.

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