Le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et MNLA se sont engagés mardi à Ouagadougou à cesser les hostilités et à participer à un cadre de dialogue intermaliens pour régler la crise dans le pays, selon une déclaration lue après leur première rencontre.
La délégation du gouvernement malien et les émissaires d’Ansar Dine, l’un des groupes islamistes armés occupant lenord du Mali, et de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont convenu d’observer une cessation des hostilités et ont reconnu la nécessité de créer un cadre de dialogue intermaliens inclusif, indique le texte lu par le Ministre des Affaires étrangères burkinabè, Djibrill Bassolé, dont le pays assure la médiation ouest-africaine dans ce dossier.
Cette structure devra impliquer les représentants des différentes communautés vivant au nord du Mali et sera formalisée lors d’un prochain rendez-vous, précise le texte.
Parmi les principes de dialogue sur lesquels les participants, réunis autour du Président du Faso, Blaise Compaoré, se sont entendus, figurent le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, le rejet de toute formed’extrémisme et de terrorisme ainsi que le respect des droits de l’Homme, de la dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses.
Le nord du Mali est contrôlé depuis juin dernier par trois groupes islamistes armés, dont Ansar Dine, qui ont évincé les rebelles du MNLA, mouvement aux visées initialement indépendantistes, avec qui ils avaient mis en déroute l’armée malienne début 2012.
Ils y appliquent de façon très stricte la charia (loi islamique), un sujet très sensible que n’évoque pas explicitement la déclaration finale. Le document indique seulement que les envoyés de Bamako ont réitéré que la laïcité est un préalable à l’ouverture du dialogue. – AfricaLog avec agence