Lutte contre le Sida: près de 12 millions USD volatilisés!
Le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) est indexé pour mauvaise gestion. En tout cas, c’est la principale conclusion du rapport d’audit récemment mené au niveau de cette structure.
En effet, l’audit a révélé la disparition de 12 millions USD des caisses du CNLS. L’argent était destiné dans la lutte, sous ses différentes formes, contre le VIH et le Sida.
En sa qualité de Président dudit Comité, le Premier ministre est entré dans une colère noire. Mohamed Saïd Fofana a aussitôt diligenté une enquête. Hélas, jusqu’à présent aucune trace des 12 millions USD malgré les injonctions exercées sur Dr Abass Diakité, le Secrétaire exécutif du CNLS qui fait fi de la sollicitation des enquêteurs commis par le Premier ministre.
Il a fait sa réapparition à la tribune de la salle des congrès du palais du peuple où était récemment célébrée la journée internationale de lutte contre le Sida, après avoir disparu de la circulation pour se retrouver «en mission en Afrique du Sud pour le compte de la Première dame de la République», selon une source.
Et la dernière nouvelle n’est pas des meilleures. Dr Diakité refuse toujours de répondre à la convocation à lui adressée.
En attendant, comme l’a souligné l’ONG "Médecins sans frontières" (MSF), dans son communiqué à l’occasion du 1erdécembre marquant la lutte contre le VIH et le Sida, «Faute de traitements en quantité suffisante dans le pays et aux dysfonctionnements de l’approvisionnement en médicaments, des structures de santé sont contraintes de refuser des patients pourtant éligibles au traitement ARV. Les délais d’attente de traitement s’allongent et les patients risquent dès lors de présenter davantage de complications, voir de mourir».
Face à ce triste constat, on ne peut qu’emboucher la trompette de "MSF" pour l’aider à lancer «un appel au gouvernement Guinéen et à la communauté internationale afin qu’ils se mobilisent pour s’engager davantage dans la lutte contre le VIH/SIDA afin d’assurer un accès aux soins gratuits et de qualité à la population Guinéenne affectée et infectée par le VIH/SIDA».
En soulignant que «La Guinée fait partie des pays africains à la traine en termes de prise en charge du VIH/SIDA» et que «faute de moyens financiers et d’expertise suffisants, un certain nombre de standards internationaux de qualité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA ne sont toujours pas mis en place», l’ONG Médecins sans frontières observe à coup sûr le scrupule de ne pas vouloir affirmer que l’essentiel des ressources financières a toujours été détourné par les responsables du CNLS.
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