Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali est sorti lundi de son silence pour dénoncer comme une «mascarade» le procès instruit à son encontre à Tunis et les perquisitions menées dans ses bureaux, via son avocat français Jean-Yves Le Borgne.
L'ex-président tunisien s'est réfugié en Arabie saoudite après avoir fui son pays à la mi-janvier. Il a été victime d'une attaque cérébrale, selon des sources militaires et gouvernementales tunisiennes interrogées par Le Point.fr.
L'information avait été révélée sur le blog de Nicolas Beau, journaliste spécialiste de la Tunisie et auteur, avec Catherine Graciet, d'une biographie de l'épouse de Ben Ali, Leïla Trabelsi.
La diplomatie française aura donné l'impression d'appuyer jusqu'au bout le régime du président tunisien, Ben Ali, apparaissant dépassée par les événements et ne montrant à aucun moment le moindre signe de soutien aux revendications de démocratisation exprimées par les manifestations, qui ont conduit, vendredi 14 janvier, à la fuite vers Djedda, en Arabie saoudite, du dirigeant tunisien, au pouvoir depuis vingt-trois ans.
Le président tunisien déchu Zine el Abidine Ben Ali, qui a fui vendredi son pays après 23 ans au pouvoir, a atterri tôt samedi à Jeddah en Arabie saoudite, sa destination finale. Son pays vient de tourner une page de son histoire et les Tunisiens célèbrent le départ d'un dirigeant à la poigne de fer au pouvoir depuis 23 ans.
Le peuple tunisien a eu gain de cause. Le président Zine el Abidine Ben Ali a quitté le pouvoir et le pays, a confirmé, vendredi soir, le Premier ministre dans une allocution en direct à la télévision publique, en présence du président du Parlement.
Incertitude sur la destination choisie par Ben Ali.
Le président tunisien Zine El Abdine Ben Ali s'est engagé jeudi à quitter le pouvoir au terme de son mandat en 2014 et a ordonné la fin des tirs contre les manifestants, dans l'espoir d'apaiser un mouvement de contestation sans précédent.