Voici deux pays ouest- africains aux parcours politico-historiques absolument presqu’aux antipodes l’un de l’autre et qui se retrouvent pratiquement au même moment en train d’envisager le même processus qui, pour tous les deux, est en passe de définir, et de façon déterminante, de nouveaux contours de la vie politique future. La Guinée tout d’abord.
Les Togolais élisent jeudi leur président parmi sept candidats dont le sortant Faure Gnassingbé, fils de l'ancien dirigeant le général Gnassingbé Eyadéma, lors d'un scrutin test pour la démocratie dans cette nation secouée régulièrement par les violences électorales.
Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, en visite au Mali depuis vendredi, a affirmé à Bamako que "l'heure de la démocratie est aujourd'hui un processus incontournable".
Au Niger, la plupart des habitants de Niamey semblent avoir accueilli le récent d'état militaire plutôt favorablement. Un putsch pour la démocratie? Notre confrère Caspar Leighton rappelle que ce ne serait pas la première fois.
"Nous avons déjà eu des coups d'état par le passé, et d'habitude, il n'y a que peu de morts" note Mohamed Bazoum, vice-président du parti d'opposition PNDS Taraya. Ce qui explique pourquoi selon lui "ce putsh n'est pas aussi traumatisant pour nous qu'il aurait pu l'être ailleurs".