Les Guinéens se rendent aux urnes ce dimanche avec l'espoir de mettre fin aux crises politiques à répétition qui ébranlent l'ancienne colonie française depuis son indépendance, en 1958.
Ce scrutin présidentiel pourrait être le premier à être véritablement libre et démocratique. De son déroulement et de son issue dépendra l'avenir économique du pays, premier exportateur mondial de bauxite en grand besoin d'investissements.
Plus de 4 millions de Guinéens sont attendus aux urnes ce dimanche, pour le premier tour de l'élection présidentielle. Vingt-quatre candidats sont en compétition. Il s'agit d'un scrutin historique qui pourrait mettre un terme à cinquante ans de dictatures, civile puis militaires. Les résultats provisoires de ce premier tour ne devraient pas être connus avant mercredi. La proclamation des résultats définitifs est prévue dans les huit jours.
Le scrutin, mode d'emploi
Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) , Victor Gbeho, a demandé samedi à Conakry, le déploiemment de la Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral en Guinée (FOSSEPEL) dans les zones à risque lors de l'élection présidentielle de ce dimanche.
L'ex-général putschiste Sékouba Konaté, qui préside depuis six mois la transition en Guinée, a assuré samedi à Conakry que le pays serait dimanche "devant le jugement de l'histoire" à l'occasion de la première élection libre depuis 1958.
Le Secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, a appelé la population et les institutions de Guinée à faire en sorte que le scrutin présidentiel de dimanche se déroule de manière pacifique et aboutisse à la formation d''un gouvernement reflétant pleinement la volonté des électeurs.
Dans quelques heures les 4 224 272 électeurs vont se rendre dans les 8424 bureaux de vote. Le seul témoin sera l’isoloir dans lequel chacun fera le choix parmi les 24 candidats à la course pour le fauteuil présidentiel. Celui qui lui parait à même de satisfaire la forte demande sociale pendant les cinq (5) prochaines années.
La Guinée retient son souffle: le pays d'Afrique de l'Ouest vivra demain sa première élection présidentielle libre et démocratique. C'est l'occasion de tourner la page sur 50 ans de dictature et de répression. Mais aussi de régler des comptes.
La junte au pouvoir en Guinée Conakry a confirmé la tenue des
présidentielles le 27 juin 2010. La campagne électorale a été lancée le
lundi 17 mai, la liste des candidats retenus a été rendue publique pourtant,
les avis sur la tenue de l’élection au 27 juin restent partagés. Faut-il
organiser la présidentielle le plus vite possible même si toutes les
conditions ne sont pas encore réunies ou faut-il attendre ?
Au terme de quarante jours de campagne électorale sur l’ensemble du territoire national, les 24 candidats en lice à l’élection présidentielle du dimanche, 27 juin, auront droit ce samedi, 26 juin à un repos, a-t-on appris officiellement dans la capitale guinéenne.
Un hôpital public régional, où ont été soignées huit des victimes d’accidents de voiture survenus dans le sud-est de la Guinée lors de la récente campagne électorale, s’est trouvé à court de fournitures médicales d’urgence.