Un pré-rapport de l'ONU accuserait l'armée rwandaise et ses alliés congolais aujourd'hui au pouvoir d'avoir commis des massacres visant des réfugiés hutus en République démocratique du Congo (RDC) dans les années 1990 qui pourraient être qualifiés d'actes de génocide.
Les armes à la main au côté du guérillero Paul Kagame, ils ont chassé le régime extrémiste hutu et mis fin au génocide au Rwanda. De leur exil, ces ex-figures du Front patriotique rwandais (FPR) appellent aujourd'hui à «renverser le président-dictateur».
Loin de la présidentielle sans enjeu, triomphalement remportée le 9 août par Kagame, une impitoyable lutte politique se livre en coulisses à la tête du régime rwandais.
Des partis politiques et des ONG espagnoles s'opposent à la présence du président rwandais Paul Kagamé en Espagne. Le premier ministre espagnol, sous pression, a refusé de rencontrer Paul Kagamé.
Dans une interview à la BBC, un porte-parole du premier ministère espagnol, qui a souhaité garder l'anonymat, a déclaré que le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero n'a pas voulu rencontrer le président Kagamé par souci de respecter l'opinion publique espagnole.
Le président rwandais Paul Kagame s'est félicité lundi de l'arrestation la semaine dernière près de Paris de la veuve de l'ex-président Juvénal Habyarimana pour son rôle présumé dans le génocide, tout en estimant qu'elle aurait pu être jugée depuis longtemps en France.
Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi que la France avait commis de "graves erreurs d'appréciation" lors du génocide rwandais de 1994, sans aller jusqu'à parler de "faute" ou présenter des excuses officielles.
Le président français s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec son homologue rwandais Paul Kagamé au cours de laquelle les deux hommes ont exprimé leur volonté de tourner la page de ces événements tragiques, qui ont fait 800.000 morts, pour rebâtir la coopération entre Paris et Kigali.