Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé jeudi à Accra d'arrêter des Ivoiriens réfugiés au Ghana, terre d'exil de nombreux proches du chef d'Etat déchu Laurent Gbagbo, dont certains coulent des jours paisibles malgré des mandats lancés par Abidjan.
Les forces du président ivoirien Alassane Ouattara ont tenté mercredi à Abidjan de réduire le dernier bastion de miliciens favorables à l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo. Elles ont provoqué un exode d'habitants apeurés.
Tôt dans la matinée, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont lancé une offensive dans le quartier de Yopougon (ouest), bordé au sud et à l'est par la lagune et fief historique de M. Gbagbo.
Des milliers de jeunes Ivoiriens partisans de Laurent Gbagbo se sont rassemblés samedi soir devant le palais présidentiel d'Abidjan pour lui manifester leur soutien.
Tout au long de la journée de samedi, un journaliste de Reuters a entendu des tirs et des explosions sporadiques provenant des environs de la banlieue d'Angre, où les partisans d'Alassane Ouattara ont pénétré après avoir pris le contrôle de l'immense banlieue d'Abobo.
Des milliers de jeunes partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo cherchaient lundi à s'enrôler dans l'armée alors que la Côte d'Ivoire, prise dans une meurtrière spirale de violences post-électorales, semble toujours au bord de la guerre civile.