Le dirigeant par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté, a réaffirmé la tenue de l'élection présidentielle le 27 juin malgré des tensions, a-t-on appris samedi auprès d'une mission internationale à Conakry.
"Le président guinéen par intérim, le général Sékouba Konaté a réaffirmé le 30 avril" à une délégation de la la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union Africaine (UA) et des Nations unies (Onu) "que toutes les dispositions seront prises pour assurer la tenue de l'élection présidentielle le 27 juin 2010", indique un communiqué conjoint de ces organisations transmis au bureau de l'AFP à Dakar.
La période de transition qui associe des membres de l'opposition au gouvernement doit aboutir à la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance de la Guinée en 1958.
"La visite de la délégation conjointe, à Conakry du 29 et 30 avril, a été initiée suite aux informations récentes faisant état de tensions entre des acteurs de la transition au sujet du processus électoral", indique le texte.
La délégation était composée du président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho, de l'envoyé spécial du président de la commission de l'UA pour la Guinée, Ibrahima Fall, et du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'ouest, Saïd Djinnit, selon la même source.
Elle a notamment rencontré Sékouba Konaté, le Premier ministre de transition Jean Marie Doré et la présidente du Conseil national de transition (CNT, assemblée législative), Rabiatou Serah Diallo.
La délégation a "exhorté les acteurs de la transition à veiller au respect strict du calendrier électoral et à prendre les dispositions nécessaires à cet effet, y compris l'adoption rapide du projet de constitution et du projet de code électoral" soumis au président Konaté par le CNT.
Homme clé de la prise du pouvoir par l'armée fin 2008 à Conakry, Sékouba Konaté dirige la Guinée depuis la mise à l'écart du chef de la junte, le capitaine Dadis Camara, grièvement blessé à la tête lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre à Conakry. - AFP