Pour sa seconde sortie dans l’intervalle de 48 heures, l’Opposition a plutôt convié ce vendredi 4 septembre, les journalistes à la Maison de la presse pour leur faire part d’une décision aux lendemains de la tenue des élections législatives du samedi 28 septembre 2013.
Les politiciens d’en-face du pouvoir, n’exigent ni plus ni moins que «l’annulation pure et simple des élections pour leur caractère éminemment frauduleux».
Dans son intervention, le Porte-parole de l’opposition soulignera qu’ «en dépit de ses mises en garde répétées, l’Opposition Républicaine est au regret de constater que le Pouvoir et la CENI persistent à poursuivre leur fuite en avant par la publication de résultats électoraux ne reflétant nullement la vérité des urnes lors du scrutin législatif du 28 septembre 2013», a-t-il accusé.
Aboubacar Sylla qui rendait publique une déclaration de sa mouvance, de soutenir que «la fraude massive organisée avant, pendant et après le vote s’est traduite par des bourrages d’urnes, des falsifications et substitutions de PV de dépouillement, des omissions importantes d’électeurs, des rétentions de cartes électorales, des interférences de membres de Gouvernement et de hauts officiers de l’armée dans la collecte et la centralisation des votes, etc.»
Selon le document, la tendance à la fraude généralisée est confirmée par les premiers résultats provisoires publiés par la CENI ; naturellement, il fait référence aux résultats non favorables à l’opposition: «les premiers résultats publiés par la CENI ont effectivement confirmé cette tendance à la fraude généralisée dont l’objectif ultime est d’attribuer à la mouvance présidentielle une majorité parlementaire indue, dans le but d’asseoir un régime autocratique et de mettre en place une gouvernance s’exerçant au détriment de l’intérêt général».
Le Porte-parole poursuit en affirmant que «le nombre et l’envergure de ces graves manquements ôtent ainsi tout crédit à ce scrutin dont les résultats sont en contradiction flagrante avec le verdict des urnes qui se trouve ainsi détourné au profit d’un pouvoir dont l’impopularité est à la mesure du bilan particulièrement négatif de ces trois dernières années de gestion».
C’est au regard de tout ce constat, selon lui, que «l’Opposition Républicaine a décidé d’exiger l’annulation pure et simple de ces élections pour leur caractère éminemment frauduleux».
Une position appuyée d’une menace de battre le pavé, prochainement: «l’Opposition Républicaine n’exclut pas, au cas où sa demande d’annulation ne serait pas prise en compte, de recourir à toutes formes légales de protestation, y compris les manifestations sur les places et voies publiques sur toute l’étendue du territoire national».
Etaient ainsi présents à cette rencontre avec les médias: Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Lansana Kouyaté du PEDN, Sidya Touré de l’UFR, Jean Marie Doré de l’UPG, Charles Pascal Tolno du PPG, Aboubacar Sylla de l’UFC, Mouctar Diallo des NFD, Niamey Dioubaté, représentant du leader de GPT et David Camara, au nom du patron de la NGR.
On notait aussi la présence de l’Ambassadeur des Etats Unis en Guinée, Alexander Laskaris.
Aboubacar Sylla sera appuyé par ses pairs Sidya Touré, Lansana Kouyaté, Cellou Dalein Diallo et Charles Pascal Tolno et Jean Marie Doré à travers des explications selon lesquelles le scrutin législatif du samedi 28 septembre a été émaillé d’anomalies qui ont favorisé des fraudes massives.
Cette conférence de presse sera suivie de celle du RPG Arc-en-ciel pour demander à ses militants et sympathisants de «rester sereins en cette période d’attente des résultats provisoires du scrutin du 28 septembre». Nous reviendrons sur cette rencontre avec la presse dans notre prochaine mise en ligne.
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