La Cour suprême a annoncé cette semaine qu’«elle rendra le vendredi 15 novembre 2013 à partir de 18 heures son Arrêt statuant sur les contestations et proclamant les résultats définitifs des élections législatives du 28 septembre 2013».
A travers la publication des résultats définitifs desdites législatives, c’est ainsi le bouclage de la transition guinéenne qui, selon toutes les affirmations, «n’a que trop duré».
Selon le document de cette Institution signé de son premier Président, Mamadou Sylla alias Syma, cette décision est conforme «aux articles 166 et 167 du Code électoral et après concertation avec les Directeurs de campagne et les Avocats des partis politiques concernés».
Les deux principaux partis politiques ne tarderont pas à réagir suite à cette annonce.
- Dr Fodé Oussou Fofana de l’UFDG: «on n’a pas, non seulement reçu d’invitation mais, ça n’a pas de sens. Ça n’a aucun sens pour nous, parce que la Cour suprême doit se conformer à la loi. Elle a combien de jours pour proclamer les résultats ! Est-ce qu’elle a 10 jours ? Est-ce qu’elle a 15 jours ? Est-ce que les jours ouvrables [plutôt non-ouvrables; NDLR] comptent? Est-ce que les week-ends comptent? C’est à partir de là que la Cour suprême doit pouvoir se prononcer!»
Pour lui, «on ne peut pas vouloir semer la confusion au sein de la population guinéenne en donnant l’impression comme si les Directeurs de campagne et les partis politiques se sont concertés, pour donner la date du 15».
C’est un autre son de cloche du côté de la mouvance présidentielle à travers Marie Kenneth Guilavogui, la Directrice de campagne du RPG Arc-en-ciel: «nous avons eu l’invitation par le canal de nos avocats. La Cour suprême nous a demandés de nous rendre à son siège. Il s’agissait principalement de nous donner le niveau d’exécution des travaux qui sont en train d’être exécutés en ce moment au niveau de la Cour suprême et de nous donner l’information qui était vraiment attendue, la date de la proclamation des résultats définitifs des élections législatives».
Les regards restent braqués et les oreilles tendues vers la Cour suprême. Du moins, jusqu’au 15 novembre, désormais.
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