La déclaration de la gouverneure générale du Canada à propos de la situation des enfants au Sénégal a été amplement diffusée dans les médias nationaux, et sa visite a fait les manchettes de plusieurs quotidiens du pays.
Ses commentaires ont aussi trouvé écho dans un rapport de l'organisation «Human Rights Watch», qui décrit comme de «l'esclavage» la pratique courante d'écoles religieuses visant à envoyer des enfants dans la rue pour quêter de l'argent.
Mme Jean a profité d'une visite dans une ancienne colonie esclavagiste pour illustrer son point de vue pour une deuxième journée consécutive.
Elle a été accueillie sur l'île de Gorée, où la France a établi un poste de traite des esclaves en 1776, par des habitants qui ont dansé et chanté en son honneur.
La gouverneure générale a aussi visité une ancienne prison où des esclaves étaient enchaînés par le cou, des enfants étaient jetés au cachot et des hommes étaient vendus pour le prix d'un baril de rhum.
Les femmes valaient jusqu'à quatre fois plus, selon leurs attributs physiques.
À l'issue de la visite, Mme Jean, au bord des larmes, a confié que la tragédie esclavagiste existait toujours. Mais elle a souligné que les descendants d'esclaves et de propriétaires d'esclaves pouvaient désormais travailler main dans la main afin d'arrêter l'exploitation moderne des êtres humains.
Environ 27 millions de personnes sont prisonnières des techniques d'esclavage modernes, dont les travailleurs non-rémunérés, les victimes de la prostitution forcée et les enfants exploités. – La Presse