La Cour fédérale a finalement donné satisfaction à la requête de l'avocat de Sayon Camara Sow, cette Guinéenne de 42 ans qui vit une grossesse à risque et se trouvait sous le coup d'une expulsion du territoire canadien.
On ne connaît pas la durée exacte du sursis accordé à Mme Camara, mais il sera suffisant pour lui permettre d'accoucher au pays. La nouvelle a été accueillie avec un grand soulagement par Abdul Sow, son mari.
Une grossesse à risque
Le Canada offre ses excuses au peuple rwandais pour n'avoir pas fait davantage, et n'avoir pas agi assez rapidement, afin d'empêcher le génocide qui a coûté la vie à au moins 800 000 Rwandais, entre avril et juillet 1994.
La déclaration de la gouverneure générale du Canada à propos de la situation des enfants au Sénégal a été amplement diffusée dans les médias nationaux, et sa visite a fait les manchettes de plusieurs quotidiens du pays.
Après cinq ans d'une attente interminable, Julie Kahambwe a enfin été réunie avec les trois enfants qu'elle avait dû laisser derrière elle, au Congo. Son cas est loin d'être unique. L'ambassade du Canada à Nairobi, qui dessert 18 pays, traite le quart des 6000 demandes de réunification actuellement en attente. Ottawa a promis de nouvelles ressources. Mais devant l'augmentation du temps d'attente, des intervenants du milieu restent sceptiques.
Cinq ans. C'est le temps que la Montréalaise d'origine congolaise Julie Kahambwe aura passé sans voir trois de ses cinq enfants.