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L'aviation française pilonne l'ancien fief du groupe Ansar Dine

Feb 01, 2013
L'aviation française pilonne l'ancien fief du groupe Ansar Dine

La France a procédé à des frappes aériennes sur des sites des groupes islamistes à une centaine de kilomètres au nord de Kidal, dans le nord-est du Mali. Pendant ce temps, Human Rights Watch (HRW) demande l'envoi d'observateurs internationaux pour enquêter sur les actes de représailles de l'armée malienne.

La région d'Aguelhok a été la cible de l'aviation française, a indiqué le ministère de la Défense. "Les objectifs visés étaient des centres de commandement, des dépôts logistiques, des centres d'entraînement", a précisé le porte-parole de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard. Selon le ministre Jean-Yves Le Drian, le but à terme est de pouvoir "sécuriser" Kidal.

Mercredi déjà, un détachement des forces spéciales françaises avait pris sans combattre le contrôle de l'aéroport de Kidal, ancien fief du groupe islamiste Ansar Dine à 1500 km au nord-est de Bamako, mais une tempête de sable avait perturbé les opérations.

Jeudi, 1400 militaires tchadiens se dirigeaient vers Kidal, alors que plus au sud une colonne franco-malienne de blindés et de véhicules 4x4, partie de Gao, prenaient route vers Bourem. Des combattants islamistes auraient été repérés dans des villages de cette zone.

Côté bilan, entre deux et quatre soldats maliens, selon des sources divergentes, ont été tués jeudi par une mine au passage de leur véhicule, entre les villes de Hombori et Gao.

Après Gao et Tombouctou, reprises en moins de trois jours entre vendredi et lundi passés, Kidal était une autre grande ville du nord encore aux mains des groupes armés. La ville venait de passer sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) quand les Français sont arrivés.

Plusieurs experts militaires pensent que chefs et combattants des groupes liés à Al-Qaïda se sont repliés dans les montagnes des Ifoghas, dans la région de Kidal, berceau des Touareg, après avoir fui les raids sur Gao et Tombouctou.

Les ministres européens des affaires étrangères, réunis à Bruxelles, ainsi que l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) se disent, eux, préoccupés par des "meurtres et disparitions à titre de représailles" imputés aux forces armées maliennes. Ces exactions viseraient des populations touareg ou arabe. L'ONG a demandé l'envoi d'observateurs internationaux. – AfricaLog avec agence

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