L'opposition guinéenne annonce une nouvelle marche
Mar 30, 2013
L'opposition regroupée au sein du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour le développement et le progrès (ADP), du Club des républicains (CDR) et du Front d'Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP) a annoncé vendredi, l'organisation d'une marche pacifique le lundi 8 avril prochain dans la capitale.
Au cours d'une conférence de presse conjointe animée par les leaders de l'opposition, le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla a précisé que cette marche pacifique sera suivie d'une " journée ville morte" le mardi 9 avril, sur toute l'étendue du territoire national.
Pour lui, cette décision de l'opposition est une réaction contre le manque de volonté du gouvernement à conduire une véritable plateforme de dialogue politique inclusif, permanant et séquentielle, comme cela avait été déjà annoncé par le président guinéen Alpha Condé.
"Après avoir assisté un forum des partis politiques, nous avons constaté que le gouvernement manque de volonté et de détermination à favoriser un meilleurs contexte de dialogue", a regretté M. Sylla, avant de rappeler que l'opposition compte poursuivre les manifestations politiques jusqu'à la satisfaction de leur revendication politique.
Lansana Kouyaté, membre du collectif et président du Parti de l'Espoir pour le Développement national (PEDN) a pour sa part souligné la vision du gouvernement et du parti au pouvoir engagé dans une logique de "frauder les prochaines élections législatives ", afin de "nommer" des futurs députés en lieu et place des députés élus par le peuple de Guinée.
Il estime que les élections doivent plutôt permettre aux citoyens guinéens de faire un libre choix dans la désignation de leurs représentants au sein de la future Assemblée nationale, où des questions d'intérêt national sont débattus, sans complaisance et sans état d'âme.
Eu égard à la gravité de la situation politique actuelle qui entoure le bocage du processus électoral, Sidya Touré, président de l'Union des forces républicaines (UFR) a proposé la tenue d'un forum des "forces vives de Guinée" pour la recherche de solution au problème de l'heure.
Ce forum de "forces vives" pourrait réunir toutes les composantes de la société guinéenne dont les partis politiques, la société civile, les centrales syndicales, les coalitions de femmes et de jeunes, ainsi que des partenaires étrangers, impliqués dans la vie politique du pays. "Notre pays fait face à un réel déclin social", a conclu M. Touré. - AfricaLog avec agence
